Dans le monde, 74 États pénalisent les homosexuels par des peines de prison, de la torture, la peine de mort ou des travaux forcés. Dans treize pays, où la population est majoritairement musulmane, l’homosexualité est passible de la peine de mort et sur 45 pays en Afrique sub-saharienne, 28 disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité.
Au Kenya, la Haute cour avait refusé d’abroger les lois réprimant les relations homosexuelles. Dans ce pays, quiconque a une « relation charnelle contre l’ordre naturel » peut être condamné à une peine de prison allant jusqu’à 14 ans. Le Code pénal prévoit aussi 5 ans de prison pour les « pratiques indécentes entre hommes ». Mais les condamnations sont rares.
Au Nigeria, l’homosexualité est passible de mort dans les 12 États du nord ayant adopté la charia. Elle est illégale et passible de cinq ans d’emprisonnement au Sénégal. En 2014, ce pays a condamné deux hommes à six mois de prison pour ce motif. L’ONG Human Rights Watch estime qu’au Sénégal « il suffit qu’un individu soit présumé homosexuel pour que son arrestation soit justifiée ».
Au Malawi, en 2010, deux jeunes hommes, jugés coupables d’avoir violé « l’ordre de la nature », ont été condamnés à la peine maximale de 14 ans de prison et aux travaux forcés après avoir organisé la première cérémonie symbolique de mariage gay du pays.
En Ouganda, en 2014, la Cour constitutionnelle avait dû annuler une loi renforçant la répression contre l’homosexualité qui avait suscité un tollé international. La loi prévoyait de réprimer la « promotion de l’homosexualité » et l’obligation de dénoncer les homosexuels, alors que les relations homosexuelles sont déjà punies de la prison à vie.
À l’inverse, l’Angola, le Mozambique et les Seychelles ont abrogé des lois antigays ces dernières années. Quant à l’Afrique du Sud, pays voisin du Botswana, sa Constitution adoptée en 1996 interdit toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Le mariage homosexuel a été légalisé en 2006, une première en Afrique. Mais, les actes de violence homophobe y sont fréquents.
Le Maroc fait partie des États où les homosexuels risquent une peine moins lourde: 3 à 7 ans de prison. Cette peine se retrouve dans 19 autres pays avec l’Algérie et la Tunisie .