Jusqu’à présent, les manifestations se déroulaient généralement le soir ou le week-end, ce qui affectait relativement peu la vie quotidienne des Hongkongais. Les protestataires ont donc décidé, après 24 semaines de mouvement de contestation, de changer leur mode d’action et de semer le chaos à travers l’ensemble du territoire.
De petits groupes de protestataires se donnent rendez-vous via les réseaux sociaux et prennent pour cible différents quartiers de la ville afin de perturber au maximum son fonctionnement quotidien et de mettre les forces de l’ordre à l’épreuve.
Mercredi, pour la troisième journée consécutive, la plupart des lignes du métro, qui transporte quotidiennement plus de la moitié des 7,5 millions d’habitants, étaient fermées à la suite d’actes de vandalisme. Afin de rejoindre leur travail, les habitants devaient se résoudre à faire la queue de longues heures durant pour attendre des bus ou des taxis.
De nombreux centres commerciaux et des écoles sont demeurés fermés. Plusieurs carrefours étaient jonchés de pavés, de vélos, de débris et d’obstacles divers laissés par des protestataires afin de perturber la circulation. Les journées de lundi et mardi ont également été marquées par les pires violences en 24 semaines de mobilisation, laissant des stigmates dans toute la ville.