Le Congrès de la Renaissance Démocratique vient de prendre connaissance d’une idée largement propagée dans les réseaux sociaux relative à un report des élections municipales et départementales prévues en décembre 2019 après un premier report unilatéral.
Acceptez un deuxième report et rien ne s’opposera plus en principe au report des élections législatives de 2022 et même à la présidentielle de 2024 ! Le Congrès de la Renaissance Démocratique rejette catégoriquement et sans concession une telle proposition et exige la
tenue des élections municipales et départementales à la date du premier décembre 2019.
Le Congrès de la Renaissance Démocratique en appelle à l’intensification et à l’amplification de la mobilisation et à la lutte pour le respect du calendrier républicain, et plus généralement, pour respect des lois et de l’Etat de droit, qui doivent se situer au dessus des agendas des uns et des autres et des ambitions personnelles y compris même du Président de la République qui a juré de les respecter et de les faire respecter.
Dans cette perspective, le Congrès de la Renaissance Démocratique considère qu’il n’y a rien qui s’oppose objectivement à la tenue des élections municipales et départementales à date échue qui ne soit l’œuvre unilatérale de Macky Sall qui a violé et tripatouillé la loi électorale. S’il le veut bien, et en mode fast track, il n’a qu’à revenir à la version du code électoral qui a permis
son élection, lui – l’opposant contre Maitre Abdoulaye Wade – Président de la République ;alors. Et d’adopter le bulletin unique comme bulletin de vote !
Reporter encore les élections municipales et départementales n'est ni juste, ni légale et ne peut de toute façon faire ;objet d’aucun consensus. Un second report des élections municipales et départementales ;est pas non plus l’intérêt des populations trop fatiguées de supporter des maires dont la plupart ;arrivent pas à prendre en charge leurs préoccupations élémentaires.
En vérité, un second report des élections municipales et départementales ;a d’intérêt que pour Macky Sall, son frère Aliou Sall et son ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye éclaboussés par le scandale de l’Affaire PetroTim, très affaiblis pour aller à des élections, d’une part. D’autre part, il permettra à Macky Sall de se donner le temps d’introduire dans la loi électorale des réformes qui lui permettront de nommer lui-même les maires du Sénégal.
Déjà, par le parrainage et par la caution, il écartera tous les candidats gênants ; par une nouvelle réforme portant élection des maires au suffrage universel, il établira, lui seul, la liste des têtes de listes, au scrutin majoritaire, et dans tout le pays : ils deviendront maires. De la
sorte, les populations auront l’impression d'avoir élu leurs propres maires alors qu’il n’en sera rien : leur maire aura été nommé par Macky Sall, de la même manière qu’il a nommé, par une fameuse carte blanche, tous les députés de la Coalition Benno Bokk Yaakar.
Bien évidemment, dernière cette sale ingénierie politique injuste, illégitime et illégale, et à laquelle sont associés des « dialogueurs », se cache un désir pathologique d’opérer une mainmise sur les terres et les autres ressources naturelles du pays. Qui contrôle les maires,
contrôle les terres ! Et Macky Sall, après le pétrole et le Gaz, cherche à avoir une mainmise sur les terres et les ressources naturelles.
Pour le Congrès de la Renaissance Démocratique, il est de l’intérêt supérieur de protéger et de conserver les ressources du pays qui appartiennent au Peuple contre les multinationales, mais d’abord et avant tout, contre les prédateurs domiciliés qui infestent le champ politique pour se faire des milliards sur le dos et au détriment du pays et du peuple comme cela s’est déjà produit
dans le cas du scandale SALL – TIMIS.
En définitive, cette tentative d’un second report des élections municipales et départementales ainsi que le reste des conclusions attendues de la mise en scène « dialogue national » n’ont pour vocation et pour objectif que de renforcer davantage les pouvoirs de Macky Sall et de sa famille, et plus précisément sur les ressources du pays, et de valider une voie qui conduira inéluctablement à un cet autre gigantesque scandale à venir sur les terres et les ressources naturelles au Sénégal.
Enfin, le Congrès de la Renaissance Démocratique condamne vigoureusement l’arrestation arbitraire et ridicule de Guy Marius Sagna et exige sa libération immédiate et sans condition.
Par ces temps qui courent, Guy Marius n’est pas la personne à arrêter. La justice sénégalaise est plutôt attendue vers ceux qui sont impliqués dans les différents scandales qui font l’actualité.
Fait à Dakar, le 17 juillet 2019
LA CONFERENCE DES LEADERS