L’Espagne nécessitera une moyenne de 270.000 migrants par an d’ici 2050 pour satisfaire les besoins du marché de l’emploi, en raison du vieillissement démographique, a souligné la secrétaire d’Etat espagnole aux Migrations, Consuelo Rumi.
Même si le taux de chômage doit encore être réduit en Espagne, de nombreux postes d’emploi ne pourront pas être assurés par la population espagnole, a expliqué Rumi lors d’un forum sur le thème « Migrations et villes », organisé récemment à Barcelone. « Le marché de l’emploi aura besoin, sans nul doute, d’un complément migratoire avec l’arrivée de profils qui ne pourront pas être assurés par les personnes vivant actuellement en Espagne », notamment dans les secteurs technologique et informatique, a dit Rumi, dont les propos sont rapportés par les médias.
Elle a estimé nécessaire d’opérer une analyse minutieuse du catalogue des profils difficiles à assurer pour l’adapter aux besoins réels du marché du travail. Rumi a, dans le même sens, qualifié de « grave erreur » de considérer l’immigration comme une menace et non pas comme une opportunité pour la société espagnole.
La responsable espagnole a déploré que le défi migratoire soit devenu une source de tension au niveau international et aussi en Europe et parmi ses Etats membres, notamment à cause des mouvements populistes qui placent l’émigrant « au centre de tous les problèmes ». « Il est moralement inacceptable et politiquement indécent de faire endosser aux migrants la responsabilité des maux de la société », a-t-elle conclu.