33 jours sans eau à la date du mardi 12 mars 2019. C’est le calvaire que vit la localité de Yayème en même temps que plusieurs localités du Sine Saloum. Une situation scandaleuse qui a intéressé Libération, dont les investigations mettent formellement en cause la Société d’exploitation des ouvrages hydrauliques (Seoh), une société privée contrôlée par des capitaux étrangers.
Contrairement aux rumeurs, ce n’est pas la Sde, mais bien la Seoh qui est délégataire du service public dans les Îles du Saloum. La qualité des «investissements» qui devaient permettre d’approvisionner correctement la zone en eau est en cause.
C’est le cas du Château d’eau de Mbodiène qui ne l’est que de nom. Mais aussi de l’ouvrage sis à Tassette qui peine à supporter toute la pression de l’eau devant alimenter les Îles du Saloum.Pire encore, pendant que les populations vivent le martyr, des exploitants agricoles de la zone sont régulièrement approvisionnés par un réseau parallèle dont les tenants ont été formellement identifiés.
Libération reviendra en détail sur ce scandale et interpelle les plus hautes autorités sur cette affaire quand même très grave.