Une menace terroriste «imminente» pèserait sur la France et la Belgique. Selon le quotidien belge «la Dernière Heure» de ce mercredi, un document de la cellule antiterroriste belge envoyé mardi à tous les services de police mentionne des combattants de Daech, acronyme arabe du groupe de l’Etat islamique (EI), qui auraient quitté la Syrie début juin pour rejoindre l’Europe.
«Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport. Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente», est-il écrit dans ce document. L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) rappelle que des armes en possession de la cellule responsable des attentats de Bruxelles, le 22 mars, «n’ont pas été retrouvées».
Des cibles précises, mais des menaces régulières
Concernant la Belgique, les cibles seraient un centre commercial, un fast-food et un bâtiment policier. Les autorités demandent ainsi aux municipalités de réfléchir au maintien, au report ou à l’annulation des «grands événements sur le territoire de leur commune».
Par ailleurs, un échange de messages entre Mohamed Abrini (suspect dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et dans ceux de Bruxelles le 22 mars) et un codétenu a été révélé mardi. Sur une feuille était écrit en arabe : «Il y a quelque chose qui bouge en France.»
De manière plus générale, l’Ocam rappelle que «la France reste la cible de prédilection pour l’EI», mais que la Belgique pourrait aussi être visée avec l’objectif de «faire un maximum de victimes». Famille royale, personnalités, ports, aéroports, moyens de transport, ambassades, institutions nationales et internationales restent des cibles privilégiées. S’y ajoutent dorénavant les rassemblements liés à l’Euro 2016, des hôpitaux, des centres commerciaux, des hôtels, des concerts, des rassemblements festifs, des lieux de culte et des rues passantes, pas seulement dans les grands centres urbains. Mais l’Ocam tient à préciser qu’il ne relève pas le niveau de la menace pesant actuellement sur la Belgique car il reçoit régulièrement des menaces.
Source:leparisien.fr