Même s’il dit ne point sous-estimer la coalition Idy2019, Abdou Fall refuse de donner à son adversaire une force qu’il n’a pas.
A ce titre et comme indicateur pouvant justifier sa thèse, le leader de Andu Nawlé de faire savoir qu’à part les trois communes de Thiès, ladite coalition ne contrôle aucune des 554 communes restantes du pays. Et ce, malgré tous les ralliements qu’il a engrangés après les opérations de parrainage. «Aucun de ses alliés ne lui a apporté une seule commune. Tous ont été battus chez eux lors des dernières élections locales», réagit l’ancien ministre de la Santé qui était l’invité du Club de la presse thiessoise, pour faire le bilan de la première semaine de campagne. Sur un autre registre, Abdou Fall a déploré la violence politique qui émaille la campagne électorale. «Les violences, nous n’en n’avons pas besoin. Le Sénégal a acquis un niveau de maturité démocratique qui n’autorise plus des violences sous cette forme-là», fait-il remarquer.
Pour lui, ces histoires de comité d’action et autres sont d’un âge dépassé. Et à ce titre, il déplore le discours va-t-en guerre de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade qui malheureusement n’a pas compris que la société sénégalaise a évolué et mûri. «Si les méthodes actuelles qu’il propose n’ont pas prospéré, c’est parce que, entre-temps, la société a évolué. On ne peut pas en 2019 travailler avec des méthodes de 1968. C’est ce que je reproche d’ailleurs à mon ami Mamadou Diop Decroix qui se croit encore en 1968. Idem pour l’ex-Président qui ne peut avoir aujourd’hui ce qu’il avait il a un peu plus de 20 ans en arrière». Surtout que, poursuit-il, ce qui est en jeu, ce ne sont pas des questions politiques.