Une centaine de personnes ont succombé à de l’alcool frelaté au cours du weekend en Inde, déclenchant une vaste opération policière contre les distilleries clandestines, ont rapporté lundi les autorités et la presse locales.
De nombreuses victimes restent hospitalisées dans une zone à cheval sur les États d’Uttar Pradesh et d’Uttarakhand (nord), située à 150 kilomètres au nord de la capitale New Delhi, région qui a enregistré une avalanche de décès dus à l’alcool clandestin depuis vendredi soir.
D’après les médias indiens, le bilan s’élève à 116 morts depuis vendredi et pourrait être amené à s’alourdir. Plus de 3.000 personnes soupçonnées d’être liées à la contrebande d’alcool ont été arrêtées en réponse à cette hécatombe, ont indiqué les autorités d’Uttar Pradesh.
« La plupart des morts sont survenues au cours du week-end et de nombreuses personnes des villages alentour sont traitées dans les hôpitaux locaux », a déclaré à l’AFP Shailendra Kumar Sharma, porte-parole de la police du district de Saharanpur en Uttar Pradesh, qui a recensé 59 décès.
Des centaines d’Indiens pauvres meurent chaque année après avoir consommé de l’alcool frelaté bon marché. Les contrebandiers ajoutent souvent du méthanol – un alcool hautement toxique parfois utilisé comme antigel – dans leur breuvage afin de le corser.
Des cinq milliards de litres d’alcools bus chaque année en Inde, environ 40% sont produits illégalement, selon l’International Spirits and Wine Association of India.