Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Saint-Louis, Amadou Badé, a relevé jeudi « un bilan satisfaisant » de l’accompagnement, durant quatre années, du projet « Naatal Mbay » en faveur de 49 organisations de producteurs de la région Saint-Louis, dans la production de semences, la commercialisation et la transformation du riz.
Selon lui, le projet a permis de renforcer les capacités des acteurs agricoles, appuyant ainsi le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural dans ses projets, dont le Programme national d’autosuffisance en riz (PANAR) et le PRACAS (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise), mis en oeuvre pour « l’atteinte des objectifs de l’état, dans sa politique agricole ».
M. Baldé s’exprimait lors de la présentation du bilan des activités 2015-2018 du programme « Naatal Mbay » dans la zone nord et du centre, en présence des acteurs, producteurs et organisations agricoles de la vallée.
Le DRDR a aussi indiqué que « Naatal Mbay » a permis d’identifier et de répertorier toutes les rizeries de la vallée du fleuve Sénégal, mais aussi l’augmentation de la production agricole au niveau du département Dagana, « bastion de la production de riz ».
De son coté, Amadou Souaré, coordonnateur de « Naatal Mbay » à Saint-Louis, a souligné que « les résultats du projet sont assez satisfaisants, avec l’encadrement de 49 organisations de producteurs agricoles dans la région de Saint-Louis ».
Il rappelle qu’un partenariat a été noué avec la DRDR et la SAED (Société nationale d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal) pour arriver à un bilan positif au terme des quatre années du projet, dont l’objectif était d’améliorer la productivité pour une meilleure compétitivité des produits agricoles du Sénégal.
Selon lui, « l’adoption de bonnes pratiques agricoles et la mise en place de nouvelles technologies ont permis d’augmenter de manière significative la productivité des chaines de valeur cibles, de la zone nord ».
Il a également signalé que les mécanismes d’accès aux crédits production pour les chaines de valeur riz pluvial et maïs ont permis « l’augmentation et l’utilisation des semences certifiées de 114 pour cent et pour l’engrais à 151 pour cent ».
Le coordonnateur a aussi relevé que la mise en place de mécanismes innovants a créé « un environnement favorable au développement du financement », ce qui fait que de 2015 à 2018, les montants alloués au financement des activités des chaines de valeur, mil, maïs et riz pluvial « sont passés de 332.452.144 à 759.282.916 francs CFA, soit une hausse de 135 pour cent ».
Selon lui, après quatre années, « des performances sont notées au niveau de la chaine de valeur riz, avec des indicateurs au vert, tant pour la production, la commercialisation et la transformation des produits agricoles ».
M. Souaré a par ailleurs noté quelques contraintes pour l’atteinte des objectifs de l’autosuffisance en riz, liées notamment au « volume de financement qu’il faut augmenter, à l’acquisition d’équipements et d’intrants suffisants ».