Mediapart a révélé des enregistrements d’Alexandre Benalla dans lesquels il se targue d’avoir le soutien du président de la République.
Le média en ligne Mediapart a indiqué ce lundi avoir fait l’objet d’une tentative de perquisition pour atteinte à la vie privée d’Alexandre Benalla à la suite des révélations du journal la semaine dernière, et de la publication d’enregistrements audio. « Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart », a annoncé le journal sur Twitter.
Refus de la perquisition
Le média en ligne a précisé qu’il a refusé de se soumettre à la perquisition car cette enquête « est susceptible d’atteindre le secret des sources ». La perquisition est qualifié d’acte « inédit » et « particulièrement grave ».
Cette enquête fait suite aux révélations de Mediapart le 31 janvier dernier. Le site avait notamment publié des enregistrements d’une discussion entre Alexandre Benalla et Vincent Crase alors que tous les deux font l’objet d’un contrôle judiciaire leur interdisant de se parler.
Enquête ouverte
Dans cette conversation, enregistrée le 4 juillet 2018, quatre jours après la mise en examen d’Alexandre Benalla pour violences volontaires lors des manifestations du 1er Mai, l’ancien conseiller du président se vante du soutien d’Emmanuel Macron.
De son côté, le parquet de Paris a indiqué ce lundi avoir ouvert une enquête pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et sur les conditions d’enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase fin juillet, après sa diffusion la semaine passée par Mediapart.