La ville de Louga a abrité, dimanche, la sixième édition de la Course d’ânes, un événement sportif qui draine du public venu vivre un spectacle où se mêlent à la fois comique et folklore.
Organisée pour la sixième année consécutive par Adama Guéye, une dame qui s’intéresse au bien-être des ânes, la course est devenu un rendez-vous incontournable pour bon nombre de Lougatois.
L’évocation de sa tenue suscite d’abord l’hilarité chez plus d’un, mais l’événement continue d’occuper une place importante dans l’agenda sportif de la ville.
Dimanche, les spectateurs étaient au rendez-vous au stade Djibril Diouf qui a commencé à se remplir une heure avant le début du spectacle. Tam-tam, danseurs, faux-lions : tous les ingrédients sont réunis pour égayer le public.
Après l’exécution de l’hymne national par la fanfare venue spécialement pour l’événement, la course tant attendue peut démarrer. Et le spectacle s’annonce, dès l’alignement des animaux sur la ligne de départ.
En ce moment déjà, le public est pris d’un rire-fou face au spectacle d’un âne qui refuse de prendre le départ, restant tout simplement immobile, malgré les coups de fouet de son jockey.
Parfois, l’animal se débat de toutes ses forces pour propulser à terre son jockey et sort de la ligne délimitée avant d’être disqualifié.
D’autres parviendront à franchir la ligne d’arrivée en dépit des caprices des animaux tandis que d’autres sont contraints à l’abandon.
La course d’ânes est vue par le public sous un aspect comique mais les jockey ont en ligne de mire le grand prix qui sanctionne la victoire. D’où l’importance qu’ils accordent à cette manifestation qui prend de l’ampleur d’année en année.
Au bout de quelques minutes d’une course âprement disputée, le spectacle est terminé. Le vainqueur est récompensé par une marraine accompagnée d’une forte délégation, une scène digne des grands événements sportifs sénégalais.
Porté en triomphe par ses amis et même par ses adverses, le gagnant du jour est aux anges et promet de revenir l’année prochaine avec plus de détermination.
Pour l’initiatrice de la course, Adama Gueye, l’âne participe au développement de la ville de Louga, compte tenu des nombreuses tâches dans lesquelles il est associé.
« Les autorités du pays sont au courant de cette activité, mais elles n’ont encore rien fait pour m’aider. Alors, je leur demande de me soutenir pour pérenniser cette activité très appréciée par la population », a-t-elle dit.
La course d’âne qui existe depuis six ans prend de l’ampleur chaque année avec des innovations apportées afin de donner un prestige à l’évènement.
L’année dernière, les vainqueurs ne recevaient aucune récompense, mais pour cette édition, des marraines et un parrain ont été choisis pour sponsoriser la manifestation.