Une ONG congolaise de défense des droits de l’Homme, l’Association congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ), a indiqué mercredi avoir enregistré dix morts depuis le lancement de la campagne électorale pour les élections générales de dimanche en République démocratique du Congo (RDC). L’ONG avance aussi le bilan de 152 cas d’atteintes aux droits de l’homme pendant cette campagne, en cours depuis le 22 novembre dernier.
« L’ACAJ a enregistré, à ce jour, 152 cas de violations des droits de l’homme suivants: 50 d’atteinte à l’intégrité physique, 35 à la liberté de manifestation et réunion publique, 30 à la liberté de mouvement, 27 à la propriété privée et dix à la vie (morts) dont trois à Kalemie, trois à Lubumbashi, trois à Tshikapa et un à Mbuji-Mayi », indique un communiqué signé par le président de l’ACAJ, Me Georges Kapiamba et cité par le site d’information Actualité.cd.
Divers incidents ont émaillé les meetings tenus par différents candidats, celui du camp du président Joseph Kabila, et d’autres de l’opposition, dans l’intérieur du pays. Le document ne détermine pas l’identité ou l’appartenance politique des victimes. Le gouvernement demande des preuves La semaine dernière, trois partisans du candidat d’opposition Martin Fayulu ont été tués lors de son arrivée à Lubumbashi, avait indiqué l’ACAJ.
Mardi, une personne a été tuée en marge d’une manifestation contre la venue du candidat du camp présidentiel, Emmanuel Ramazani Shadary, à Tshikapa, dans le centre de la RDC. La Mission des Nations Unies pour la Stabilité au Congo (Monusco) a déploré les violences et les morts qui ont émaillé la campagne électorale. Du côté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Henri Mova Sakanyi, avait demandé des preuves pour confirmer les cas des morts.