Le pacte mondial pour des migrations ’’sûres, ordonnées et régulières’’ a été adopté lundi à Marrakech à l’ouverture de la conférence intergouvernementale à laquelle prennent part les délégués de plus de 150 pays.
’’La migration devrait être un acte de foi et jamais de désespoir’’, a dit le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, soulignant que ’’le pacte insiste sur la nécessité de proposer davantage de filières légales permettant d’avoir accès aux pays, aux entreprises et aux marchés du travail qui ont besoin de ressources humaines’’.
Faisant allusion aux réticences qui apparaissent après l’approbation du texte le 13 juillet dernier, après six mois de négociations, il a indiqué que ’’il (le pacte) respecte les principes énormes universellement reconnus, y compris la souveraineté de l’Etat, y sont réaffirmés’’.
Selon M. Guterres, ’’le pacte offre un cadre pour mieux se préparer à des problèmes imminents à savoir notamment les mouvements de populations aggravés par les changement climatiques’’.
Aussi, le texte adopté à Marrakech propose-t-il un cadre de réflexion sur les stratégies d’appui au développement des pays d’origine.
Rappelant que le pacte trouve son socle dans le programme développement durable à l’horizon 2020-2030, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que ’’il vient de faire entendre la voix des femmes et des enfants qui sont particulièrement vulnérables et représentent près de la moitié des 260 millions de migrants à travers le monde’’.
Le ministre des Affaires étrangères du Maroc a défendu le multilatéralisme dans l’approche et la prise en charge des défis du monde actuel.
’’Le multilatéralisme reste l’ultime moyen de dialogue face aux défis globaux’’, a-t-il dit, soulignant que ’’c’est une conférence d’engagement de la communauté internationale face à un défi mondial’’.
Pour le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, ’’l’essence de ce pacte est le respect des droits humains’’.
’’Personne, aucun individu ne mettrait en péril sa sécurité, sa dignité et sa vie et quitterait son pays si ce n’est que pour prétendre à une vie meilleures ailleurs’’, a-t-il relevé, regrettant le retrait de certains du pacte mondial.
La conférence de Marrakech réunit des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’ONU avec une présence remarquée de la chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, dans un contexte de réticences de certains pays notamment européens.
Le pacte mondial pour des ’’migrations sûres, ordonnées et régulières’’ est présenté comme étant le premier document à aborder la question migratoire dans sa globalité.