La défense anti-aérienne de l’armée syrienne a annoncé jeudi 29 novembre avoir intercepté plusieurs missiles tirés par des avions israéliens au sud de Damas et dans le sud du pays.
Une source militaire syrienne citée par des médias a annoncé que plusieurs missiles tirés par les avions israéliens avaient été abattus et que les raids n’ont pas atteint leur objectif, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Il s’agit de la première attaque aérienne menée par des avions israéliens depuis le 16 septembre, quand un avion de transport militaire russe avait été abattu par la défense anti-aérienne syrienne. Moscou avait rendu Israël responsable de cet incident qui avait fait 15 morts parmi les militaires russes.
Début octobre, la Russie a annoncé avoir livré à la Syrie des batteries de missiles anti-aériens de type S-300. Une source militaire à Beyrouth a indiqué que ce système de DCA sophistiqué n’était pas entré en action lors des raids de jeudi soir.
Silence israélien
L’armée israélienne ne commente que rarement ses opérations en Syrie, note notre correpondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. Elle se contente en général d’un silence à chaque fois qu’elle est désignée comme responsable de nouveaux bombardements. Il en est de même sur les opérations de la nuit dernière. Elle ne confirme pas être à l’origine des frappes en Syrie.
Elle s’est contentée d’un communiqué annonçant qu’elle avait identifié un tir de missile sol-air de Syrie vers le plateau du Golan et qu’elle enquête pour savoir s’il a touché le territoire contrôlé par Israël. Elle dément par ailleurs des informations russes qui annonçaient qu’un avion de chasse israélien avait été abattu près de Damas, tout en se gardant de confirmer que des avions israéliens ont survolé le territoire syrien.
Mais ce type d’opérations porte bien la marque d’Israël. Et si le pays a bien mené des raids aériens la nuit dernière, il s’agirait alors de sa première opération d’envergure depuis deux mois. Le 18 septembre, de précédents raids aériens avait déclenché des tirs de la défense syrienne qui avaient touché, par erreur, un avion militaire russe.
Depuis, Moscou a renforcé la défense anti-aérienne de son allié syrien. Israël assurait que cela n’entravait pas ses actions en Syrie, mais après cet incident qui avait entraîné la mort de 15 soldats russes, aucune frappe ne lui avait été imputée.
RFI