Les autotests du VIH peuvent être achetés librement en pharmacie depuis 2015. Une étude vise à définir le profil des acheteurs.
Selon une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 27 novembre 2018, 75 000 autotests du VIH ont été achetés en 2016 dans les pharmacies françaises. En 2017, ce chiffre est monté aux alentours de 90 000. En 2016, ils étaient vendus au prix moyen de 28 euros. Depuis l’été 2018, un modèle à 10 euros a été lancé sur le marché.
Autorisés depuis 2015, ces kits basés sur l’analyse d’une goutte de sang donnent un résultat rapide en quelques minutes. En tout anonymat.
Ils complètent l’offre de dépistage disponible actuellement en France. Il est possible de faire un test dans un laboratoire de biologie médicale, dans un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic), ou d’effectuer au sein d’une association un test rapide d’orientation diagnostique (TROD).
Une équipe de Santé publique France s’est intéressée au profil des acheteurs de ces autotests. Pour cela, elle a ciblé les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), à 80 % des homosexuels. Plus de 18 000 personnes ont répondu à un questionnaire.
« Au début de l’année 2017, seuls 5 % des HSH sexuellement actifs et dépistés dans l’année avaient utilisé un autotest lors de leur dernier dépistage du VIH », indiquent les chercheurs qui en concluent que l’autotest reste relativement peu utilisé.
Ce sont les jeunes de 18-19 ans qui sont les plus intéressés par ce mode de dépistage : « On peut formuler l’hypothèse qu’il s’agit, pour au moins une partie d’entre eux, d’un premier test de dépistage ».
Les avantages le plus souvent rapportés par les personnes interrogées étaient la confidentialité, l’autonomie et l’obtention d’un résultat immédiat.
Santé Magazine