L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de finances pour l’année 2019 arrêté à 4071,8 milliards de FCFA, contre 3774, 7 milliards de FCFA pour la loi rectificative 2018, soit une hausse de 297, 1 milliards de FCFA en valeur absolue et 8% en valeur relative, a constaté l’APS.
A l’issue du débat général, la majorité des députés ont adopté « le projet de loi de finances de la gestion 2019 arrêté à 4071,8 milliards de FCFA, bâti avec une prévision de croissance de 6,9% et un déficit budgétaire devant poursuivre sa tendance baissière de 3,5% en 2018 à 3% en 2019 », renseigne le document accompagnant le projet de loi de finances de la gestion 2019.
« Le regain d’activité va entraîner nécessairement un accroissement des ressources internes qui devraient connaître une hausse de 15,4% par rapport à la loi de finances rectificative pour s’établir à 2765,5 milliards de FCFA », précise-t-il
La pression fiscale, souligne la même source, est attendue à « 17,2% du PIB en 2019 contre 16,0% en 2018 ».
« Cette évolution prend en compte l’impact attendu des mesures à mettre en oeuvre par les administrations fiscales et douanières, notamment le plan d’actions pour la réduction des exonérations fiscales (…), et l’interconnexion des services fiscaux et douanières », a-t-il expliqué.
« Les ressources externes du projet de loi de finances sont programmées à 1172 milliards de FCFA recomposés en dons de capital estimés à 240 milliards de FCFA, emprunts-projets 551 milliards de FCFA, emprunts-programmes 65 milliards de FCFA et autres emprunts 316 milliards de FCFA », renseigne le document.
Quant aux recettes des comptes spéciaux du trésor, « elles sont arrêtées à 134,2 milliards FCFA constituées essentiellement par le Fonds national de retraite (FNR) pour 110,25 milliards de FCFA, soit 82% ».
Selon la même source, « le premier poste de dépense est celui du service de la dette qui se chiffre à 863,17 milliards de FCFA répartis en charge d’intérêt pour 273, 2 milliards et amortissement pour 590 milliards, soit une baisse de 18,8 milliards de FCFA comparé en 2019 ».
« La politique de maîtrise de l’endettement initiée depuis 2012 a permis de réduire le taux d’accroissement moyen de la dette, en le ramenant de 21,8% sur la période 2007-2011 à 13,6% sur la période de 2012-2017 », a-t-il souligné.
Le document a par ailleurs relevé que « les dépenses de personnel inscrites au titre II sont programmées à 743,41 milliards de FCFA, contre 683 milliards de FCFA en 2018, soit une progression de 8,8% ».
« Les dépenses de fonctionnement hors personnel s’établissent à 896,88 milliards, contre 871,5 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2018, soit une hausse de 2,9% imputable notamment à la revalorisation des bourses et allocutions d’études des étudiants du supérieur (…) », a-t-il ajouté.
Il rend compte que « les dépenses en capital sur ressources internes sont programmées en 2019 à 643,3 milliards de FCFA, contre 709,9 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificatives 2018, soit une baisse de 9,4% ».
Selon le document du projet de loi de finances de la gestion 2019, « les dépenses en capital sur ressources externes vont progresser à 790,9 milliards de FCFA, contre 517 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificatives, soit une hausse de 5% ».
« Le poste des dépenses d’investissement se retrouve être le poste le plus important du projet de loi de finances 2019, avec un montant de 1434, 16 milliards de FCFA, soit une hausse de 207,26 milliards de FCFA en valeur absolue et de 16,9% en valeur relative », a-t-il souligné.