Brexit: Theresa May en campagne pour «vendre» l’accord aux Britanniques

Les journaux britanniques annoncent la bataille qui attend la Première ministre. Theresa May va s’employer désormais à faire accepter par le Royaume-Uni l’accord conclu avec les 27. La tâche s’annonce ardue.

« Le plus dur reste à faire » titre le tabloïd de gauche Daily Mirror qui estime que Theresa May va devoir livrer un combat de longue haleine pour convaincre les députés d’approuver l’accord sur le Brexit lors d’un vote que les médias annoncent désormais pour le 12 décembre. Selon les calculs du tabloïd, une centaine de députés conservateurs pourraient se rebeller et voter contre.

Le journal conservateur The Times décrit deux semaines de campagne frénétique lors desquelles la dirigeante entend faire le tour du pays pour « vendre » son accord et faire ainsi pression sur les députés en en appelant directement à leurs électeurs.

Par l’intermédiaire du quotidien très eurosceptique Daily Telegraph, Theresa May annonce vouloir mener un débat à la télévision avec Jeremy Corbyn. Un défi que le leader de l’opposition travailliste a d’ores et déjà accepté et affirme attendre « avec délectation ».

Le « meilleur accord possible »

L’offensive de Theresa May pour faire accepter son accord commence dès ce lundi matin avec une réunion « de crise » avec son cabinet, ses ministres proches pour peaufiner sa stratégie. Le mot d’ordre est de répéter, dans les quinze jours qui viennent, que cet accord est le meilleur possible et le seul qui tienne, qu’il n’y a aucune chance de le renégocier et que les Britanniques qui sont lassés de plus de deux ans de « brexitmania » veulent désormais en finir.

L’alternative serait « plus d’incertitude et de division » et le chaos avec un retour à la case départ pour le pays. Ce sera la teneur des propos de la Première ministre ce lundi après-midi face au Parlement, lorsqu’elle va rendre compte du sommet européen de ce dimanche. Elle va aussi prévenir les députés de son parti que la moitié d’entre eux pourraient perdre leur siège si un vote négatif au Parlement entraînait sa chute et des élections législatives.

Mais ce marathon est à haut risque pour la Première ministre alors que l’ensemble des députés ont crié de plus belle leur opposition à un accord « humiliant » et « dommageable » pour le pays.

RFI

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