Les médecins cubains commencent à quitter le Brésil de Bolsonaro

Les premiers vols charters de médecins cubains s’apprêtent à quitter le Brésil, jeudi, après la décision de La Havane d’abandonner un programme de déploiement de médecins critiqué par le président brésilien élu, Jair Bolsonaro.

 Le rapatriement de plusieurs milliers de médecins cubains a commencé avec deux vols charters, jeudi 22 novembre à Brasilia. Ce départ fait suite à la brouille diplomatique entre La Havane et le président brésilien élu Jair Bolsonaro, qui accuse les autorités cubaines de se financer sur le dos des médecins cubains présents au Brésil.

Ces premiers retours interviennent une semaine après l’annonce par Cuba de l’abandon du programme, auquel l’île participe depuis sa création en 2013 via l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS).

Le rapatriement des médecins cubains travaillant au Brésil dans le cadre du programme « Plus de médecins » a débuté avec le départ d’un premier groupe, composé de 430 professionnels. Au total, 8 300 médecins doivent rentrer à Cuba avant le 12 décembre.

« Vendredi matin, les apôtres de la santé cubaine, qui sont #PlusQueDesMédecins, ont commencé à rentrer dans leur patrie. Notre hommage aux hommes et aux femmes qui ont fait l’histoire du Brésil. Bienvenue à la maison », a écrit sur Twitter le président cubain, Miguel Diaz-Canel.

Refus de financer la « dictature cubaine »

La Havane répondait aux critiques du président élu d’extrême droite, Jair Bolsonaro, qui avait conditionné la présence de ces médecins à une revalidation de leurs compétences lors d’examens, mais aussi à un versement complet de leurs salaires et à ce qu’ils puissent faire venir leurs familles.

Cuba paie ses médecins en mission seulement 30 % de ce que le Brésil débourse pour leur travail, le reste alimentant le budget national. S’ils gardent leur emploi sur l’île, M. Bolsonaro a comparé ces conditions à un « esclavage », et dit refuser de financer la « dictature cubaine ».

Les médecins et ambulanciers cubains travaillent aujourd’hui dans 67 pays. La pratique, dite « diplomatie des blouses blanches », dure depuis les années qui ont suivi la révolution emmenée par Fidel Casto en 1959.

Ces services représentent la principale source de revenus de l’île, avec quelque 11 milliards de dollars de recettes annuelles, soit plus que celles du tourisme et des transferts de fonds des émigrés.

France 24

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