Le président Kabila a réuni ce matin les cadres du Front commun dans sa résidence privée de Kingakati, au premier jour de la campagne électorale. Une manière selon son entourage de réaffirmer l’unité de sa coalition autour du candidat qu’il a choisi, Emmanuel Ramazani Shadary, et dont il est le parrain dans cette campagne.
Le président Kabila n’aura pas attendu 24 après le début de la campagne pour s’afficher aux côtés de son candidat… et lui réaffirmer son soutien. Un président peu bavard comme à son habitude, mais souriant, détendu, et prêt, selon Lambert Mende, porte-parole du candidat du Front commun, à jouer un rôle actif dans cette campagne. « Le président Kabila, dit-il, est disponible pour aider aussi bien notre candidat, puisqu’il est l’autorité morale de la famille politique Front commun pour le Congo. Il a même déclaré sa disponibilité à soutenir quiconque aurait besoin de lui pendant la campagne puisqu’aucune loi n’interdit à ce qu’un président de la République en exercice puisse mouiller sa chemise comme l’a fait le président Trump aux Etats-Unis pour ses députés et ses sénateurs. »
Le Front commun qui, toujours selon Lambert Mende, aborde l’échéance du 23 décembre avec « humilité » mais « optimisme » : « combatifs, décomplexés, nous sommes sûrs que nous allons gagner. Dans quelle proportion ? Ca dépend du peuple. Nous sommes de gagner, il n’y a qu’à voir nos adversaires pour comprendre que nous sommes certainement destinés à gagner. »
Interrogé sur le retour de Martin Fayulu, accueilli la veille par plusieurs milliers de partisans à l’aéroport, Lambert Mende estime qu’il s’agit d’un candidat « poids plume ».
Le président Kabila qui n’a fait aucune déclaration à la presse ce jeudi pourrait donner une conférence de presse ce vendredi selon son entourage.
Quant à Felix Tshisekedi et Vital Kamerhe, les deux dissidents de l’accord de Genève, ils sont toujours en discussion à l’étranger autour d’une éventuelle Alliance.
RFI