La nuit de mercredi à jeudi a été plus calme que les précédentes à la Réunion, mais la flambée de violences en marge du mouvement des « Gilets jaunes » continue de déstabiliser l’île, où des renforts policiers sont attendus jeudi.
La situation est toujours tendue jeudi 22 novembre sur l’île de la Réunion, secouée depuis quelques jours par une flambée de violences en marge du mouvement des « Gilets jaunes », même si la nuit a été plus calme que les précédentes.
Alors que plusieurs commerces ont encore été vandalisés, seize personnes ont été interpellées, pour un total de 123 depuis samedi. Aucun blessé parmi les forces de l’ordre n’était à déplorer dans la nuit, a indiqué la préfecture, contrairement aux nuits précédentes où une trentaine de membres des forces de l’ordre avaient été touchés, dont un policier grièvement.
Cette vague de violences, attisée par des bandes de jeunes casseurs souvent désœuvrés, s’est greffée sur le mouvement des « Gilets jaunes » qui ont dressé depuis samedi des barrages routiers pour protester contre la hausse des prix de carburants.
La gendarmerie renforce ses effectifs sur place
L’UNSA Police a indiqué jeudi l’arrivée prochaine en renfort de 28 policiers « profilés Brigade anticriminalité (BAC) et Compagnie départementale d’intervention (CDI) ».
La gendarmerie monte également « en puissance » avec l’arrivée sur place de l’escadron de Troyes et celle prévue jeudi soir de l’escadron de Maisons-Alfort. Ils rejoignent les quatre escadrons et demi déjà sur place.
En milieu de matinée jeudi, au moins 27 points de blocages étaient recensés par la direction régionale des routes (DRR). La plupart étaient des barrages filtrants, alors que ces derniers jours ils étaient « bloquants ».
Les établissements scolaires sont toujours fermés et la majorité des activités sportives et culturelles ont été annulées. L’aéroport doit fermer encore une fois dès 16 h et des vols ont été décalés.
Les avions sont presque tous obligés de faire escale à Maurice pour s’approvisionner en kérosène. Dans toutes les communes de l’île, les rayons des épiceries et des supermarchés commencent à se vider. « Plusieurs approvisionnements n’ont pu être réalisés dont l’approvisionnement des éleveurs en aliments, l’approvisionnement en médicaments de certains hôpitaux et l’approvisionnement en carburant de l’aéroport », a indiqué la préfecture jeudi.
France 24