Moins d’une année après « 13e apôtre », son album d’une trentaine de titres, Koffi Olomidé vient de sortir « Frère de terre ». Une chanson qui sonne comme un plaidoyer pour l’homme noir.
« C’est un message de paix, d’amour, de réconciliation. » Koffi Olomidé qualifie ainsi sa nouvelle chanson dénommée « Frère de terre » dont le clip a été mise en ligne fin juin sur YouTube.
Joint au téléphone le 7 juillet par Jeune Afrique, le « Rambo » de la musique congolaise poursuit : « Quelque soit notre couleur de peau, en réalité, nous sommes tous des frères de terre, des enfants du monde. » En mettant tout de même l’accent sur la couleur noire.
J’en veux nullement à la peau blanche.
L’auteur-compositeur de « 13e apôtre », un opus sorti en octobre 2015, explique qu’il « plaide pour le noir parce que c’est la couleur martyr, mal aimée, mal-en-point. C’est pourquoi j’ai voulu montrer à ses détracteurs que l’homme Noir est un frère ». Selon lui, il ne s’agit que d’un « plaidoyer pour l’homme Noir ». À ceux qui seraient tentés de crier au racisme anti-Blancs, l’artiste répond catégoriquement : « En proclamant ma fierté d’avoir la peau noire, j’en veux nullement à la peau blanche. »
« Il ne suffit pas d’être Blanc pour être heureux et Noir pour être malheureux. Avec cette chanson, je voudrais simplement rassurer l’homme noir en lui disant que l’homme blanc a aussi ses emmerdes : le président François Hollande et ses quelque 12 % d’opinion favorable en France, les Britanniques qui viennent de quitter l’Union européenne… », poursuit Koffi Olomidé.
Au-delà de ce combat, le leader du groupe Quartier Latin International explique que c’est le « virage qu’a pris le monde » qui l’a motivé à écrire « Frère de terre », faisant notamment allusion à la « crise migratoire en cours en Europe ».
À en croire Koffi Olomidé, la chanson était destinée uniquement à sa fille Didi Stone, bientôt 17 ans, qui lui avait demandé de lui chanter un morceau autour du combat de Martin Luther King, Malcom X, Nelson Mandela… Le titre a finalement été enregistré et le clip tourné à Limbé, dans le sud-ouest du Cameroun, à environ 80 km de Douala.