De plus en plus de villages artisanaux voient le jour au Sénégal. Au temps se fut Soumbédioune et maintenant il y’a celui de Guédiawaye et du Lac Rose entre autres. Mais, le village artisanal de Soumbédioune est certes l’un des plus célèbres sites touristiques en matières d’artisanat sinon le plus renommé au Sénégal. Ils sont nombreux à exercer « ce noble métier d’artisan » très diversifié de par ses composants, peintres et décorateurs, sculpteurs (bronzes, bois, cornes de zébu…), tailleurs, bijoutiers, maroquiniers……
Abdou Fall artiste peintre et décorateur est en même temps le vice-président des artistes sculpteurs et peintres de Soumbédioune.
Selon lui « l’artisanat au Sénégal connait des jours plutôt instables ce qui fut le contraire des années passées ». Abdou toujours dans sa boutique, entouré de ses œuvres d’arts est un diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-arts donc « l’art il s’y connait ».
Il fait part de son opinion sur la gestion des autorités par rapport au village artisanal. Une opinion selon laquelle le Président Macky Sall a beaucoup investit sur l’artisanat et il en est de loin celui qui y a le plus prêter attention.
Éric Tendeng sculpteur d’objet en bronze déplore lui aussi la rareté de la clientèle même s’il se dit « satisfait et fière de son travail ».
Un travail qui lui permet dignement de gagner sa vie et aurait souhaité « un plus venant des autorités » même si pour le moment « il y’a eu quelques efforts de leur part ».
Maguette Ndiaye elle travaille dans la transformation du « Wax » en divers articles (des sacs entre autres). Cette jeune demoiselle trouvé entrain de ranger des tissus « se retrouve dans ce qu’elle fait ». Et mieux encore elle est satisfaite des conditions de travail au village. Concernant l’aide des autorités, elle se dit consciente de ne pas toujours obtenir ce que l’on veut « il faut savoir se contenter de ce que l’on a, on ne peut pas tout avoir ».
Lac rose ; les artisans des oubliés de la politique gouvernementale
Ignorés par les autorités administratives qui se font rare dans la zone, concurrencés déloyalement par les guides touristiques en plus du manque de visibilité et la rareté des clients Aziz Dieng vice-président des artisans de lac rose et ses collègues se sont exprimés à nos micros dans un reportage aux alentours du Lac Rose « un site touristique qui n’a point la renommée qu’elle mériterait » selon ce dernier qui stipule que le monde artisanal est méconnu des sénégalais. « Ils viennent juste pour la plupart jeter un coup d’œil et repartir sans rien emporter. Tout le contraire des touristes étrangers qui prennent le temps d’acheter ». Aziz dénonce aussi l’avancée des constructions qu’ils jugent « anarchique autour du lac rose » et appelle les autorités à réagir « pour la protection de ce patrimoine ».
A l’instar d’Aziz, Amadou Dème sculpteur de corne de zébu transformé en boite à crayon, en bracelet pour femme ou encore en porte-clés et même une chaise décorée avec ces cornes de zébu dénonce lui aussi « le manque de soutien des autorités pour rendre visible ce site encore méconnu par plusieurs ».
Mamadou Gaye, dans sa boutique entourée de statuettes en bois et de tam-tam en mini format ainsi que divers objets en bois déplore les difficultés rencontré pour l’obtention du bois même. Ce sculpteur conscient de la réglementation sur la coupe du bois reste néanmoins mitigé sur ladite réglementation. « Il est impossible de travailler sans notre matière principale » renchérit-il avant d’ajouter que « même si la réglementation est une bonne chose les bois morts qu’ils utilisent n’en devrait pas faire l’objet ».
Madame Aïssatou Daouda Dia ancienne député présente depuis 2002 témoigne elle aussi des difficultés rencontrées par ces artisans au quotidien.
Elle affirme même avoir un jour « interpellé le ministre de la culture d’alors M. Youssou Ndour » ainsi que la ministre Maïmouna Sourang de même que le maire de la commune a deux reprises pour le reste personne à l’horizon.