Les trois poids lourds de la politique malgache tenu leurs derniers meetings ce week-end, alors que la campagne se termine ce lundi 5 novembre. Après Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, c’était au tour de Hery Rajaonarimampianina de rassembler ces partisans dimanche 4 novembre.
Devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées dans le stade du Coliseum, Hery Rajaonarimampianina a demandé plus de temps à ses sympathisants. Celui qui a démissionné de la présidence malgache il y a quelques semaines pour se porter candidat a axé sa campagne sur son bilan. Construction de routes, d’écoles, création d’emplois dans l’enseignement, appui aux agriculteurs. Rappelant que cette année la croissance avait atteint les 5%.
Un message qui est bien passé auprès de ce fonctionnaire à la retraite. « Il y a quand même les bases de développement qui ont été mises en place, les infrastructures, estime-t-il. Il faudrait donc que nous puissions continuer et tabler maintenant sur les projets sociaux. »
A côté de lui un ami qui travaille dans le tourisme acquiesce. « Il a quand même la confiance des partenaires techniques et financiers qui font confiance au régime actuel. Il ne faut pas oublier qu’Hery a fait un grand pas pour avoir cette confiance », souligne-t-il.
« J’ai le soutien de bailleurs de fonds, a d’ailleurs rappelé l’ex-président à la foule. Je vais pouvoir continuer le développement de ce pays. Il me faut plus de temps. » A plusieurs reprises il a insisté sur le fait que ses projets étaient réalisables. Une façon de se démarquer de certains candidats qui ont fait des promesses excentriques durant cette campagne.
« Un homme sage qui respecte la démocratie »
Continuité économique, mais également politique. Devant la foule, le candidat a rappelé qu’il avait respecté la loi en démissionnant pour se présenter à cette élection. Là encore une façon de se démarquer de certains concurrents qui dans le passé n’ont pas accédé au pouvoir par les urnes. Un argument de poids pour cet homme qui travaille au Sénat. « D’abord il a été élu de façon démocratique. Ensuite, c’est un homme sage qui respecte la démocratie. Et c’est le seul président de la République qui n’a pas été destitué », rappelle-t-il.
Le candidat a appelé ses sympathisants à rester calmes pendant le scrutin afin d’assurer une continuité du pouvoir dans la stabilité.
Parmi les 35 candidats encore en lice, d’autres ont continué dimanche également de battre campagne. Comme le pasteur Mailhol, à la tête de l’église de l’Apocalypse qui compte deux millions de fidèles, qui tenait lui aussi un meeting.
RFI