Le niobium est un métal rare que le Brésil est quasiment le seul à extraire. Nouvellement élu à la présidence du pays Jair Bolsonaro souhaite développer l’économie autour de cette ressource minière.
Jair Bolsonaro élu dimanche est favorable à un essor des mines au Brésil. Et c’est un nationaliste du point de vue minier. Il défend en particulier la valorisation du niobium. Un métal rare dont le Brésil est de loin le premier fournisseur, 90 % de l’offre mondiale. Il y a deux ans, il s’était mis en scène dans une vidéo brandissant une pépite de niobium devant la caméra : « C’est le minerai du moment : le niobium… Donnons de la valeur à ce que la nature nous a donné. Oui il nous faut une vallée du niobium au Brésil. C’est ça qui peut nous donner l’indépendance économique. »
« Niobium Valley »
Une « vallée du niobium » au Brésil, allusion à la « Silicon valley » aux Etats-Unis… Jair Bolsonaro rêve d’attirer la recherche sur le niobium au Brésil, autour d’un métal, considéré comme stratégique par l’Europe et les Etats-Unis. Le niobium entre dans la composition de certains alliages d’acier, il leur donne plus de solidité et de flexibilité, ce qui permet aussi de consommer moins d’acier et d’alléger les matériaux. Dans l’automobile, les réacteurs d’avion, les réacteurs nucléaires, les oléoducs ou les implants médicaux…
Batteries au niobium
Le Brésil exporte pour l’instant le minerai quasiment brut. C’est ce que déplore Jair Bolsonaro. C’est ailleurs que la recherche aboutit à des usages nouveaux du niobium : le Japon a par exemple inventé, rapporte l’Usine nouvelle, une nouvelle batterie de véhicule électrique rechargeable en six minutes, à base d’oxyde de titane et de niobium.
Investisseurs asiatiques
Jair Bolsonaro craint aussi la mainmise étrangère sur la ressource. Il avait critiqué il y a deux ans le rachat du plus petit des deux gisements brésiliens de niobium par China Molybdenum. La plus grande mine, CBMM a conservé un actionnariat à 70 % brésilien.
Les mines pèsent 5% du PIB
Le potentiel économique du niobium est malgré tout à relativiser pour le Brésil : tous minerais confondus, le secteur minier ne pèse que 5 % du produit intérieur brut du géant sud-américain.
France 24