FRANCFORT (AFP) –
L’ex-patron du constructeur Audi, Rupert Stadler, va être remis en liberté sous contrôle judiciaire, a annoncé mardi la justice allemande, qui l’avait écroué en juin dans l’enquête tentaculaire sur le scandale des moteurs diesel truqués.
Le tribunal régional de Munich a pris cette décision mais estime que « des soupçons continuent de peser sur l’accusé », selon un communiqué.
Il sera dorénavant interdit à M. Stadler d’entrer en contact avec toute personne impliquée dans l’enquête sur le dieselgate. L’ancien patron d’Audi a versé une caution, dont le montant n’a pas été révélé.
A la mi-octobre, le constructeur automobile a déjà accepté de payer une amende de 800 millions d’euros infligée en Allemagne par le parquet de Munich dans le cadre du dieselgate.
Rupert Stadler, PDG d’Audi à partir de 2007, avait été placé le 18 juin dernier en détention, soupçonné de « fraude » et de complicité d' »émission de faux certificats » sur les gaz polluants des véhicules vendus par la marque aux quatre anneaux.
Après quatre mois d’atermoiements, le groupe Volkswagen a décidé début octobre de mettre fin à toutes les fonctions de M.Stadler chez Audi, pour le laisser se concentrer sur sa défense.
Selon l’agence de presse allemande DPA, le dirigeant incriminé, qui négociait ses conditions de départ en espérant une indemnité en « millions et à deux chiffres », devrait recevoir un peu moins d’un million d’euros dans l’immédiat, un solde pouvant encore lui être versé à l’issue de la procédure judiciaire.
Le scandale tentaculaire du dieselgate avait éclaté en septembre 2015 chez Volkswagen (VW), maison mère d’Audi et de Porsche.