Le PIB angolais s’est contracté de 6% au premier semestre de cette année. Une mauvaise nouvelle pour le président Lourenço.
En début d’année encore le Fonds monétaire international (FMI) tablait sur une croissance modeste du PIB angolais. Mais les deux premiers trimestres de cette année se sont révélés catastrophiques avec respectivement un recul de 4,66 et 7,44% de la richesse nationale.
Le coup est rude pour les Angolais confrontés à des fermetures d’entreprises et une inflation à deux chiffres depuis la dévaluation monétaire du début d’année. Aucun secteur n’est épargné, mais c’est la pêche et l’industrie pétrolière qui souffrent le plus. L’industrie manufacturière est également à la peine.
La dette s’alourdit
Parallèlement, la dette angolaise, notamment vis-à-vis de la Chine, ne cesse de croître, dépassant désormais les 70 milliards de dollars. La situation est si grave que le gouvernement angolais a entamé des discussions avec le FMI pour emprunter 4,5 milliards de dollars. La Chine, premier créancier de l’Angola, s’est récemment montrée prudente en ne prêtant que deux milliards sur les onze réclamés par Luanda. Dont une partie ira au remboursement de créances précédentes.
Cette récession peut être analysée comme le choc engendré par les réformes du président João Lourenço. Depuis un an, il tente d’assainir et stabiliser les finances publiques, après les années dos Santos. Mais lui qui tablait sur une croissance modeste voit grimper l’inflation et le chômage.
RFI