LONDRES (AFP) –
« Selon nous, le temps est venu d’introduire un tie-break pour les matches qui n’ont pas rendu leur verdict au bout d’un temps raisonnable au cours du set décisif », a déclaré le président du All England Club Philip Brook.
Un jeu décisif est normalement disputé lorsque le score atteint 6 jeux partout, sauf dans la manche décisive (cinquième pour les hommes en Grand Chelem, troisième pour les femmes) où la partie se poursuit jusqu’à ce qu’un des joueurs obtienne un avantage de deux jeux. L’US Open était jusqu’ici le seul tournoi du Grand Chelem à faire jouer un tie-break dans le dernier set.
Lors de la dernière finale à Wimbledon, le Sud-Africain Kevin Anderson s’était incliné contre Novak Djokovic en trois sets, seulement deux jours après avoir battu John Isner 26-24 au cinquième set en plus de six heures et demie.
La demi-finale de Djokovic contre Rafael Nadal, également disputée en cinq sets, avait ensuite dû être jouée sur deux jours à cause de la durée du match Anderson-Isner.
« Nous savons bien que les occasions où les derniers sets s’éternisent sont rares, mais nous estimons qu’un tie-break à 12-12 est une solution équitable, qui permet aux joueurs de terminer le match sur un avantage, tout en s’assurant que le match se conclue dans un délai acceptable », a ajouté Brook.
Le All England Club a étudié des données des 20 dernières années à Wimbledon et a également consulté joueurs et arbitres avant de prendre cette décision.
L’Américain John Isner, impliqué dans une demi-finale interminable l’an dernier, a également participé au match le plus long de l’histoire de Wimbledon lorsqu’il a battu le Français Nicolas Mahut en 2010, après plus de 11 heures de jeu, étalées sur trois jours. Il l’avait emporté 70-68 au dernier set.