Le Conseil constitutionnel camerounais a rejeté jeudi soir la requête introduite par l’opposant Maurice Kamto pour exiger l’annulation partielle de la présidentielle du 7 octobre.
L’élection présidentielle ne se rejouera pas au Cameroun. Le Conseil constitutionnel a en effet rejeté jeudi 18 octobre les recours introduits par l’opposant Maurice Kamto pour exiger l’annulation partielle de la présidentielle du 7 octobre.
La requête a été jugée « non justifiée » par tous les membres du Conseil constitutionnel « à l’unanimité », selon son président Clément Atangana. Cet organe officiel est chargé d’étudier les contentieux post-électoraux avant de proclamer les résultats de la présidentielle du 7 octobre.
Maurice Kamto, qui revendique la victoire à la présidentielle, avait saisi l’institution pour demander l’annulation du scrutin dans plusieurs localités de sept régions du pays. Durant deux jours de débats, ses avocats ont entre autres dénoncé l’irrégularité de 32 procès-verbaux, qui représentent plus de 1,3 millions de votes sur un total de 6,6 millions d’inscrits.
« Le terme que l’on a retenu pendant ces trois derniers jours au Cameroun, c’est ‘historique’ », a résumé Marcel Amoko, le correspondant de France 24. « Les Camerounais ont suivi passionnément les débats à la télévision ou dans les débits de boisson ».
« Les débats sont clos »
Durant les échanges, longs et parfois houleux, les seize avocats de Marcel Kamto avaient soutenu que l’élection avait été émaillée de « fraudes massives et systématiques ». Ces allégations ont été réfutées par des représentants légaux du parti au pouvoir, par des membres d’Elections Cameroon (Elecam, l’organe chargé d’organiser les élections), par des représentants du ministère de l’Intérieur et par un membre du Conseil constitutionnel.
Une autre requête introduite mardi par Marcel Kamto avait été rejetée le même jour. L’opposant demandait la récusation de six membres du Conseil constitutionnel, les accusant d’être membres ou proches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir). Sur 18 recours en annulation partielle ou totale de la présidentielle, le Conseil en a déjà rejeté 17.
L’examen du dernier recours introduit par l’opposant Joshua Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF), était en cours d’examen jeudi soir. Le Conseil constitutionnel a commencé à examiner mardi les plaintes post-électorales déposées par plusieurs candidats. L’organe officiel a jusqu’à lundi pour publier les résultats des élections présidentielles.
France 24