Au lendemain de la fusillade dans un lycée professionnel qui a endeuillé la ville de Kertch en Crimée, la presse russe revient sur cette tragédie et s’interroge sur les raisons de ce drame qui a fait 20 morts et près de 40 blessés.
Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
Vedomosti n’hésite pas à parler de ce qui passera certainement à la postérité comme le « Columbine de Crimée », du nom de la tragédie qui avait endeuillé un collège du Colorado en 1999. Le quotidien estime ensuite que la réaction très rapide des autorités a démontré qu’elles étaient complètement en mesure de garantir la sécurité sur la péninsule.
Pour un ancien gradé des services de sécurité la requalification de la fusillade en meurtre de masse et non pas en acte terroriste a permis de ne pas donner libre cours aux pires spéculations sur les relations russo-ukrainiennes.
Le site RBK se demande pour sa part comment ce carnage a été possible et conclut que l’auteur de la fusillade s’est procuré une arme dans la plus stricte légalité, s’interrogeant sur la façon dont l’alerte avait été transmise aux services de sécurité de l’établissement au moment du drame.
Recherche de complicités
Dans les colonnes de Moskovski Komsomolets, des habitants de Kertch se demandent comment ce jeune homme, certes déprimé, a pu commettre un tel acte seul, sans complices.
Une thèse que le Premier ministre de Crimée Sergueï Aksionov semble valider, précisant à l’agence Interfax que le but de l’enquête était de savoir si quelqu’un l’avait préparé pour l’attaque qu’il a perpétrée seul et, dans l’affirmative, qui cela peut-il être.
RFI