PARIS (AFP) –
En 2040, l’Espagne (1re), le Japon (2e), Singapour (3e, comme en 2016) et la Suisse (4e, en recul) auront une espérance de vie supérieure à 85 ans pour les deux sexes. Pour l’Espagne, si les tendances en matière de santé persistent, l’espérance de vie moyenne pourrait atteindre 85,8 ans (contre 82,9 ans en 2016).
Et, dans 59 pays, dont la Chine (qui se hisserait du 68e rang au 39e), elle devrait dépasser les 80 ans d’ici 2040, selon ces projections.
Le Portugal grimpe de la 23e place à la 5e, tandis que le Canada et la Belgique régressent, selon ce scénario (respectivement de la 17e à la 27e place et de la 21e à la 28e). La France conserverait sa 8e place dans ce palmarès de la longévité, en dépit d’un gain prévu de deux ans d’espérance de vie (de 82,2 ans en 2016 à 84,3 en 2040).
Parmi les nations du dernier rang de ce classement, avec une durée de vie qui serait inférieure à 65 ans en 2040, figurent des pays d’Afrique comme la République centrafricaine, le Lesotho, la Somalie et le Zimbabwe.
L’étude, parue dans la revue médicale The Lancet, prend en compte 250 causes de décès de 2016 à 2040 dans 195 pays et territoires.
Les Etats-Unis pourraient enregistrer la plus forte baisse parmi les pays riches en passant du 43e au 64e rang avec un gain d’espérance de vie d’un tout petit peu plus d’un an (de 78,7 ans en 2016 à 79,8 en 2040). Par comparaison, le Royaume-Uni devrait voir augmenter cette longévité de deux ans et demi (de 80,8 à 83,3 ans).
Rançon de la démographie et du vieillissement, la maladie d’Alzheimer devrait arriver en tête des dix principales causes de mort prématurée en Espagne.
Dans le monde, les maladies non transmissibles et accidents gagnent du terrain. Elles représentent huit des dix principales causes de mortalité prématurée (cardiopathies ischémiques, AVC, bronchique chronique grave/BPCO, maladies rénales chroniques, Alzheimer, diabètes, accidents de la route et cancer du poumon).
L’hypertension artérielle, l’obésité, un taux élevé de sucre dans le sang, le tabac et l’alcool sont les cinq principaux facteurs qui expliquent la majeure partie de la trajectoire future de la mortalité prématurée, d’après ce travail de l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), qui évoque la nécessité de lutter aussi contre la pollution atmosphérique.