La NBA reprend ses droits ce mardi soir, avec déjà deux affiches au programme: Boston-Philadelphie et Golden State-Oklahoma City.
Rien n’étant jamais acquis, les Warriors ne sont évidemment pas assurés, avant même le coup d’envoi de la saison régulière mardi soir, de réaliser le « three-peat », qui sera le premier depuis celui réussi par les Lakers en 2000, 2001 et 2002. Une blessure peut – malheureusement – toujours se produire. Mais Golden State est bel et bien le grandissime favori à sa propre succession. Les trente managers de la ligue, consultés comme chaque année, les placent ainsi sur le trône à 93%. Signe que la concurrence a vraiment du souci à se faire.
Les départs dans le secteur intérieur de JaVale McGee à Los Angeles et Zaza Pachulia à Detroit ont été compensés par l’arrivée de DeMarcus Cousins, qui permettra aux doubles tenants du titre d’aligner un cinq majeur 100% All-Star avec Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant, Draymond Green et, donc, « DMC ». Si ce dernier, victime d’une rupture du tendon d’Achille en janvier dernier et qui n’est pas attendu de retour avant fin 2018, retrouve son meilleur niveau, la troupe de Steve Kerr devrait (encore) faire très mal…
QUEL IMPACT POUR LEBRON AUX LAKERS ?
C’est « le » transfert de l’été. En décidant de quitter Cleveland pour la deuxième fois de sa carrière et, cette fois, de traverser le pays pour rejoindre Los Angeles, LeBron James a encore un peu plus fait pencher la NBA vers l’Ouest, où se concentrent les plus grosses cylindrées. Avec lui, les Lakers sont candidats non pas au titre, mais aux playoffs. Ce qui serait déjà bien pour une franchise qui ne les a plus disputés depuis 2013. Cela fait donc un postulant de plus pour une place dans le top 8 dans une conférence plus dense que jamais.
Derrière Golden State et Houston, qui devraient dominer les débats comme la saison dernière, c’est relativement ouvert. Entre le troisième et le neuvième de l’Ouest, en 2017-2018, il n’y avait ainsi que trois victoires d’écart. « King James », rejoint par des joueurs solides (Rajon Rondo, Lance Stephenson, Michael Beasley, JaVale McGee), saura fédérer autour de lui les plus jeunes de l’effectif (Lonzo Ball, Kyle Kuzma, Brandon Ingram) et donner aux Californiens une réelle chance de se mêler à la lutte. Avant de viser plus haut dans un an ?
QUOI DE NEUF À L’EST ?
Le départ de LeBron James est une bénédiction pour les ex-rivaux des Cavaliers. A commencer par les Celtics. La saison passée déjà, Boston aurait sans doute pu atteindre les finales si Gordon Hayward ne s’était pas blessé dès le premier match, et si Kyrie Irving n’avait pas manqué les playoffs. Le retour de l’ancien du Jazz va permettre aux C’s d’exploiter enfin tout leur potentiel. Et avec des éléments comme Irving, Al Horford ou Jayson Tatum, entourés de solides joueurs de complément, il est énorme. D’ailleurs, beaucoup d’observateurs annoncent déjà un choc contre Golden State pour le titre.
Il faudra également suivre l’évolution de Philadelphie. Troisièmes à l’Est la saison dernière, les Sixers ont une équipe de futures superstars en puissance. Si Joel Embiid et Ben Simmons sont déjà de forts joueurs, ils peuvent devenir monstrueux. Si Markelle Fultz, ancien n°1 de la draft, retrouve son shoot, les 76ers seront difficiles à prendre. Toronto, leader de la conférence en 2017-2018, sera également attendu au tournant. La mayonnaise va-t-elle prendre chez les Raptors avec Kawhi Leonard, échangé durant l’été contre DeMar DeRozan ?
QU’ATTENDRE DES FRANÇAIS ?
Il y a actuellement dix Français sous contrat, peut-être bientôt onze si une équipe met la main sur un Joakim Noah tout juste coupé par les Knicks. Parmi eux, l’intégration de Tony Parker à Charlotte, aux côtés de son ami Nicolas Batum, sera intéressante à suivre. Après dix-sept saisons à San Antonio, « TP » a décidé de changer d’air et découvrir la conférence Est au sein d’une équipe des Hornets qui ne devrait pas faire d’étincelles. Même chose du côté d’Orlando pour Evan Fournier, qui risque de vivre une nouvelle saison frustrante collectivement au Magic.
Pour sa deuxième année à New York, Frank Ntilikina devra, lui, montrer ses progrès, offensivement surtout, afin de gagner la confiance son nouveau coach David Fizdale. Ian Mahinmi (Washington), Timothé Luwawu (Philadelphie) et Guerschon Yabusele (Boston) ne devraient pas voir leur rôle trop évoluer. Idem pour Alexis Ajinça (New Orleans) à l’Ouest, où Rudy Gobert doit confirmer sa montée en puissance au Utah Jazz, après avoir été élu meilleur défenseur de la NBA. Enfin, le rookie Elie Okobo tentera de vite s’intégrer dans l’effectif de Phoenix.
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