Le groupe français Total comparaît ce jeudi 11 octobre à Paris pour « corruption d’agents publics étrangers ». Le géant français du pétrole est soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des autorités iraniennes des contrats en Iran à la fin des années 1990.
La justice suspecte Total d’avoir versé à des intermédiaires 30 millions d’euros à partir d’octobre 2000 après avoir obtenu deux contrats pétrolier et gazier en Iran. Des contrats conclus dans les années 1990, sur fond d’embargo américain.
L’enquête sur cette affaire a commencé en France en 2006, mais 12 ans après, le procès s’annonce flou. Il pourrait même être écourté. La raison : les trois protagonistes qui devaient comparaître sont décédés.
C’est le cas de l’ancien PDG du géant pétrolier Christophe de Margerie. Deux intermédiaires iraniens poursuivis pour complicité sont quant à eux présumés morts. Seul prévenu restant, le groupe Total ne devrait trouver face à lui que le parquet de Paris.
L’entreprise, qui a toujours réfuté ces accusations considère que la tenue de ce procès est discutable car elle ne peut pas être condamnée deux fois. Le groupe a en effet déjà accepté une transaction aux Etats-Unis pour la même affaire. En 2013, le pétrolier français a payé près de 400 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites sur le territoire américain.
RFI