Les premières manifestations du diabète de type 2 seraient détectables jusqu’à vingt ans avant que la pathologie ne soit diagnostiquée, selon une étude japonaise publiée ce jeudi dans la revue anglophone Journal of the Endocrine Society. Trois marqueurs chez les futurs malades pourraient alerter les médecins : la glycémie à jeun, l’indice de masse corporelle (IMC) et la sensibilité à l’insuline.
Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont suivi 27.392 adultes d’un âge moyen de 49 ans et ne souffrant pas de diabète pendant onze ans. Sur cette période, 1.067 sujets ont développé un diabète de type 2, permettant aux scientifiques d’en apprendre davantage sur les symptômes.
Ralentir la maladie
Cette étude laisse entrevoir la possibilité de reconnaître le diabète plus tôt et de ralentir son développement. Cependant, comme le soulignent les auteurs, il n’est plus possible de soigner la maladie lorsque le stade prédiabétique a été atteint. C’est donc en amont qu’il faut intervenir.
« Nous devrons peut-être intervenir beaucoup plus tôt que le stade de prédiabète afin de prévenir la progression vers le diabète complet », estime Hiroyuki Sagesaka, auteur principal de l’étude. La Fédération internationale du diabète estime que la pathologie touche actuellement 425 millions de personnes dans le monde, dont 3,25 millions de Français.
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