Depuis son entrée mardi 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, le journaliste saoudien en exil Jamal Khashoggi a disparu. De sources policières turques, le journaliste critique du pouvoir saoudien aurait été assassiné à l’intérieur même du bâtiment. Les autorités de Riyad démentent formellement. Et cette mystérieuse affaire a de quoi embarrasser les alliés du royaume saoudien.
Le Washington Post demande aux États-Unis « d’exiger des réponses » de la part de l’Arabie saoudite. Le journal américain est l’un des employeurs de Jamal Khashoggi. Il veut naturellement savoir ce qui est arrivé au journaliste saoudien. Et le Washington Post va plus loin en estimant que le Congrès devrait « suspendre toute coopération militaire » avec Riyad, en l’absence de « réponses fortes et claires ».
Pour l’instant, rares sont les dirigeants américains à s’être publiquement inquiétés du sort du journaliste saoudien qui s’était exilé aux États-Unis. Le département d’État a simplement affirmé « suivre la situation de près ». Quasi-silence donc à Washington. Les deux pays sont de proches alliés, unis sur à peu près tous les sujets à commencer par la lutte contre l’Iran.
Paris « préoccupé »
En Europe, on ne se bouscule pas non plus pour demander des explications à l’Arabie saoudite. Il a fallu plusieurs jours pour que ce lundi Paris se dise « préoccupé » et demande que la situation de Jamal Khashoggi « soit éclaircie le plus rapidement possible ».