C’est ce lundi 8 octobre que s’ouvre à Paris le procès du groupe suisse UBS. La plus puissante des banques helvètes est accusée d’avoir organisé un vaste système de fraude fiscale en France. Dans le viseur de la justice, la maison mère d’UBS, mais également sa filiale française et plusieurs dirigeants de la banque.
Des industriels, des célébrités ou bien encore des sportifs ont, ainsi, été repérés dans des réceptions ou des rencontres sportives, par des commerciaux d’UBS, pour transférer leurs avoirs.
Entre 2004 et 2012, près de quarante mille clients fortunés aux profils très divers ont été contactés, par des agents d’UBS, qui, plus est, ne disposaient pas de licence bancaire pour opérer en France.
Pour masquer les mouvements de capitaux illicites entre les deux pays, la banque avait mis en place une double comptabilité. Entre 12 et 23 milliards d’euros auraient, ainsi, échappé à l’administration fiscale française. Le groupe suisse UBS risque une lourde amende : la moitié du montant global des valeurs dissimulées au fisc français.