Venu jouer les entremetteurs, Moon Jae-in a-t-il rempli sa mission ? Arrivé mardi 18 septembre 2018 à Pyongyang pour poursuivre le rapprochemnt inter-coréen
et relancer les pourparlers de dénucléarisation, le dirigeant sud-coréen a annoncé ce mercredi que Kim Jong-un était prêt à démanteler deux importants sites nucléaires et balistiques.
Avec notre correspondant à Séoul, Fréderic Ojardias
Après leur troisième discussion directe en six mois, les dirigeants des deux Corées ont tenu une conférence de presse commune. Moon Jae-in a assuré que Pyongyang était d’accord pour fermer de façon permanente son site d’essais de missiles de Tongchang-ri en présence d’inspecteurs internationaux.
La Corée du Nord se dit aussi prête à fermer définitivement son principal site de recherches nucléaires de Yongbyon, mais à condition que les Etats-Unis prennent de leur côté « des mesures correspondantes ».
Kim Jong-un s’est par ailleurs déclaré disposé à se rendre à Séoul, la capitale sud-coréenne, pour un nouveau sommet, peut-être dès cette année. Une visite qui serait sans précédent. Enfin, un accord militaire de réduction des tensions a été signé.
Beaucoup de promesses
Cela fait beaucoup de promesses. Il s’agit d’avancées significatives et concrètes, qui devraient permettre de continuer la détente entre les deux Corées. Le président sud-coréen a voulu afficher son optimisme. Il a déclaré : « Tout cela ressemble à un rêve, mais c’est en train de se passer sous nos yeux. »
Sauf que ces promesses sont aussi destinées à relancer les pourparlers de dénucléarisation avec les Etats-Unis. Or, Kim Jong-un refuse toujours de fournir l’inventaire de son arsenal et de ses installations nucléaires, comme exigé par Washington.
Il n’a d’ailleurs pas dit un mot non plus concernant ses lanceurs mobiles de missiles, ou encore ses capacités d’enrichissement d’uranium. Il n’est donc pas sûr que cet accord trouvé lors du sommet de Pyongyang suffisent à convaincre les Etats-Unis.
Source RFI