La révélation est d’Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems). Dans un entretien à Vox Populi, il donne les raisons du taux très élevé de morts chez les enseignants. Et le stress n’y est pas étranger. «Nous avons constaté que depuis 10 ans, ce sont les mêmes revendications qui reviennent et il n’y a pas de solution. Si vous prenez les revendications des enseignants, c’est l’intégration dans la fonction publique, ce sont les maîtres et professeurs. Il y a des lenteurs, les avancements, les actes de radiation, il y a aussi les rappels d’avancement, les rappels de validation et d’intégration», liste Abdoulaye Ndoye dans les colonnes du journal.
Non sans mettre en exergue le déficit d’enseignants et ses conséquences sur les apprentissages. Notamment pour les enseignants d’éducation physique, qui, depuis plusieurs années, attendent la signature des décrets. Or, pense-t-il, «la signature d’un décret ne doit pas bloquer le système éducatif. Il en est de même pour les sortants de l’Ugb et de Dakar Bourguiba. Il y a un déficit d’enseignants. L’Etat ne recrute plus. Qu’est-ce- qu’on fait ? On réduit les crédits horaires pour les donner aux enseignants. Ce qui va causer une surcharge, et cela tue les professeurs.
C’est pourquoi le taux de décès est très élevé chez les enseignants. Là, il y a une étude à faire. Cela est dû au stress et aux mauvaises conditions de travail. C’est pourquoi l’Unesco a initié le 5 octobre journée de l’Enseignant pour alerter les politiques sur les problèmes des enseignants». Abdoulaye Ndoye d’indiquer, toujours à ce propos, que «pour les maîtres et professeurs contractuels, en cas de décès, ils n’ont que le capital de 100 000 francs. Après, il faut se battre pour la titularisation posthume». Quid de la retraite ? «Au Sénégal, après 30 ans de service, un enseignant peut rester 10 mois sans percevoir sa pension de retraite, c’est anormal», déplore le secrétaire général du Cusems.
