Peu avant, en tout début de matinée, le président avait présidé une réunion d’urgence à l’Elysée en présence notamment du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur. «La France est confrontée à une menace terroriste de très grande importance», a encore souligné François Hollande. «Chacun se souvient ici de ce qui s’est produit en 2015» lors des attentats commis en janvier et novembre, a aussi souligné le chef de l’Etat.
«Le niveau de la menace est sans doute très élevé. Il est partout très élevé et nous avons donc à mobiliser des moyens très importants, à la fois des services, de police, de renseignements», a-t-il poursuivi. «Nous avons également, grâce à nos forces armées, pu mettre en place une opération de vigilance et de protection», a-t-il poursuivi faisant référence au déploiement sur tout le territoire de l’opération Sentinelle.
«J’ai une pensée pour ce couple (un policier et sa compagne) qui ne faisait que son devoir. L’homme rentrait chez lui après avoir mené ses enquêtes, fait son travail avec beaucoup de rigueur et d’exigence. Elle l’attendait parce qu’elle savait aussi ce qu’est la nécessité de protéger un pays puisqu’elle était elle-même fonctionnaire au ministère de l’Intérieur», a aussi rappelé Hollande.
L’enquête sur ce meurtre, revendiqué par l’organisation jihadistes Etat islamique (EI), doit permettre de «mettre hors d’état de nuire d’éventuels complices», a déclaré de son côté le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, à sa sortie du commissariat des Mureaux (Yvelines) où le policier tué était en poste.
De son côté, Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), jugeant cet acte « abominable », a appelé « l’ensemble des musulmans de France à prier pour les victimes et à réaffirmer leur rejet de toute forme de violence et de terrorisme »,
. « Un acte effroyable que nous avons appris avec horreur », nous confie celui qui est à la tête de l’instance réprésentative de l’Islam de France. « C’est un acte de terrorisme en tant que tel, cela ne peut être lié aux pratiques religieuses des musulmans de France ni à la pratique du mois sacré du ramadan », insiste-t-il.
Source:leparisien.fr