Idrissa Seck était à Rebeuss hier pour rendre visite à Khalifa Sall et Bamba Fall. Le Président de Rewmi a profité de l’occasion pour s’attaquer à la démarche du pouvoir qui « cherche à empêcher un homme politique de remplir sa mission ». « Le président de la République et son clan n’ont rien appris et n’ont pas compris que le peuple sénégalais n’accepte plus des dirigeants qui manipulent la justice, qui utilisent la corruption, l’achat de conscience, l’embrigadement de certains organes de presse pour s’attaquer à des adversaires politiques », a dénoncé Idrissa Seck. Toutefois, il a rassuré sur les conditions de détention du maire de Dakar. « Je voudrais me réjouir du fait que je l’ai trouvé en excellente santé et je lui ai réitéré mes conseils puisque je l’ai précédé dans cette position de victime d’un complot d’Etat. Je lui ai conseillé d’accélérer le sport et de beaucoup lire. J’ai trouvé un homme déterminé à ne pas varier dans son combat politique », a-t-il dit. Pour l’ex Premier ministre de Abdoulaye Wade, le régime emploie des méthodes révolues qui « maintiennent Khalifa Sall, Bamba Fall et les autres comme des détenus politiques, ici à Rebeuss ». Mais, souligne, que les « populations dans toutes leurs composantes politiques resteront mobilisées pour mettre un terme à ces dérives et à cette injustice flagrante ». Et d’embrayer, « Je pense que le moment n’est plus loin, nous allons faire ce qu’il faut pour nous débarrasser de ce régime ».
Par ailleurs, Idrissa Seck qui se dit satisfait de l’évolution sur les listes électorales, espère que peuple donne à la coalition de l’opposition la majorité pour que « le Premier ministre et le gouvernement soient sous contrôle de l’opposition et cela permettra d’arrêter la dégradation de notre pays ». Et de révéler que l’opposition travaille pour une liste commune, car « seule une cohabitation pourrait permettre d’arrêter les dérives ». Dans cette dynamique, il confirme avoir reçu un appel de son ex mentor, Abdoulaye Wade. Sans entrer dans les détails de la conversation, il souligne que « faire de Wade le fer de lance de l’opposition est une décision secondaire ».