Les Bleus ouvrent l’Euro 2016 ce vendredi soir face à la Roumanie. Ils ont la responsabilité de briller pendant un mois dans un contexte difficile, entre menace terroriste et conflit social.
C’est peu dire que le coup d’envoi de France-Roumanie ce vendredi soir à 21 heures au Stade de France est attendu par tout un pays et tout un continent. A Saint-Denis, Antoine Griezmann et ses partenaires seront priés de démarrer parfaitement leur compétition dans un match d’ouverture toujours plein de chausse-trappes. Mais au-delà de leur performance purement sportive, les Bleus de Didier Deschamps donneront également la tonalité d’un mois de festivités qu’on espère joyeux et fraternel, placé sous le signe du « beau jeu », le nom donné au ballon officiel de la compétition. Et tout le monde, à commencer par le gouvernement de Manuel Valls, espère que la fête ne virera pas au chaos et à la cacophonie.
Car les nuages noirs ne cessent de s’amonceler au-dessus du ciel hexagonal. Si la France a prouvé sa capacité à organiser de grandes compétitions et est parvenue à rénover ou construire et livrer dans les temps dix stades ultramodernes pour accueillir 51 matchs — un record —, elle vit avec la menace terroriste. Et est plongée depuis des semaines dans un psychodrame dont elle a le secret. On pourrait caricaturer à l’envi le pays que vont découvrir les 2,5 millions de spectateurs munis de billets et tous les autres qui vont déferler dans les prochains jours.