Crash d’avion en Colombie, 75 morts

Un avion qui transportait l’équipe brésilienne de football de Chapecoense s’est écrasé lundi soir en Colombie. Le crash s’est produit au sud-est de la ville de Medellin, ont annoncé les autorités aéroportuaires. «Confirmé. L’avion immatriculé CP2933 transportait l’équipe du @ChapecoenseReal. Apparemment il y a des survivants», ont rapidement écrit sur Twitter les responsables de l’aéroport José Maria Cordova qui dessert Medellin.

75 morts et 6 survivants. L’appareil, qui arrivait de Bolivie, transportait 72 passagers et 9 membres d’équipage. Dans un communiqué, les autorités aéroportuaires ont évoqué 6 survivants, avant que l’un d’eux décède sur le chemin de l’hôpital, selon la chaîne Telemedellin. Il pourrait s’agir du gardien de but Marcos Danilo Padilha, retrouvé vivant dans les décombres, mais annoncé mort peu après. Finalement, un nouveau survivant sera sorti peu après des décombres, faisant de nouveau passer à 6 le nombre de rescapés

La station colombienne Radio Caracol évoque la présence à bord de l’appareil, outre les joueurs et l’équipage, de 8 dirigeants, 21 journalistes et 3 invités.L’aviation civile colombienne a mis en ligne la liste des 72 passagers et 9 membres d’équipage, avant de rendre public sur Twitter la liste des six survivants retrouvés. Parmi eux, un journaliste, deux membres d’équipage et trois joueurs : le gardien de but Jackson Ragnar Follmann, Helio Hermito Zampier et Alan Luciano Ruschel,

Ce qu’il s’est passé. L’appareil de la compagnie Lamia est parti du Brésil et a fait une escale à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, avant de mettre le cap sur Rionegro, a précisé la direction des pompiers de Colombie. «Selon le rapport que nous avons, l’avion a été porté disparu à 21h30 (2h30 à Paris) et l’accident a été enregistré à 22h34 (4h34 à Paris)», a indiqué un porte-parole de l’aéronautique civile.
L’avion s’est écrasé à Cerro Gordo, dans la commune de La Union. L’accès au site du crash, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Medellin, n’est possible que par voie terrestre en raison des «conditions climatiques» qui n’offrent qu’une faible visibilité, a précisé l’aéroport. Il a demandé aux personnes autres que les services de secours de ne pas se rendre sur les lieux du drame.

 

La tour de contrôle a reçu un message signalant des «problèmes électriques» à bord de l’appareil avant le crash. La carte ci-dessous, réalisée par le site «the Aviation Herald», montre l’aéroport de Medellin, la dernière position radar connue de l’appareil et les communes de La Union et de La Ceja, elles aussi proche du lieu du crash. «Apparemment, l’avion est tombé en panne sèche», a indiqué Elkin Ospina, maire de La Ceja. Les services de secours ont expliqué ensuite que l’avion n’avait pas pris feu, ce qui a augmenté les chances de survie pour les passagers.

Les conditions météorologiques ont d’abord compliqué l’évacuation des blessés, selon Radio Caracol. Les opérations de secours ont même dû être suspendues un moment en raison de la pluie. L’Autorité de l’aéronautique civile a indiqué avoir mis en place un poste de commandement unifié à l’aéroport de Medellin pour gérer la situation. La télévision colombienne Teleantioquia a mis en ligne des photos des opérations de secours et de l’épave.

Pourquoi l’équipe de Chapecoense était-elle dans cet avion ? Les joueurs se rendaient à Medellin pour y affronter l’équipe colombienne de l’Atletico Nacional dans le match aller de la finale de la Copa Sudamericana, équivalent sud-américain de la Ligue Europa, la deuxième compétition continentale de clubs la plus importante. La compétition a été suspendue dans la foulée du crash. En demi-finale, Chapecoense a éliminé les Argentins de San Lorenzo, équipe fétiche du pape François. Le club de Chapecoense est basé à Chapeco, au sud du Brésil.

 

L’avion qui s’est crashé était régulièrement utilisé par des équipes de football sud-américaines. Chapecoense l’utilisait assez régulièrement. Récemment, l’équipe d’Argentine de Lionel Messi a pris place à bord de cet appareil. C’était début novembre, lors de la dernière série de matchs internationaux.

Après le drame, la planète football sous le choc

 

Deuil national au Brésil. Le Brésil a décrété trois jours de deuil national en mémoire des victimes du crash survenu dans la nuit de lundi à ce mardi.

 

Le président de la Fifa (Fédération de football association), Gianni Infantino, évoque «une nouvelle choquante et tragique. C’est un jour très, très triste pour le football». Il adresse ses «condoléances aux supporteurs de Chapecoense, à la communauté du football et aux médias» ainsi qu’aux familles de victimes.

 

Les clubs réagissent. Sur Facebook, le club de football de Chapecoense met en avant les différentes informations en provenance du lieu du crash avant de réagir officiellement. «Dieu soit avec nos athlètes, officiels, journalistes et autres invités qui sont avec la délégation.»

De son côté, la star brésilienne du FC Barcelone, Neymar, a publié un émouvant message sur son compte Instagram. «Je ne peux pas croire cette tragédie (…), je ne peux pas croire que des athlètes, des êtres humains se trouvaient dans cet avion, je ne peux pas croire que ces personnes ont quitté leurs familles (…). Aujourd’hui, le monde pleure, mais le ciel est joyeux de recevoir ces champions».

 

Hommages de clubs et dirigeants étrangers. Plusieurs clubs de football étrangers ont déjà réagi. Parmi eux, Manchester United (Angleterre), dont huit joueurs avaient succombé dans un accident d’avion en 1958. «Les pensées de toutes les personnes de Manchester United sont avec le club de Chapecoense et avec tous ceux affectés par la tragédie en Colombie.»

Source:leparisien.fr

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