Le Front national pour la défense de la Constitution, qui mène le mouvement, avait annoncé que les funérailles des manifestants tués auraient lieu ce mercredi et avait appelé à se mobiliser pour leur rendre un dernier hommage.
Le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué publié mardi soir, quelques heures avant les obsèques prévues, que les dépouilles ne pouvaient être remises aux proches parce que les autopsies étaient toujours en cours. Il dit assurer au processus “la meilleure diligence possible”.
Un responsable de la contestation a indiqué dans la presse que la “marche funèbre” était maintenue.
La communauté internationale appelle au dialogue
L’opposition, qui proclame le mouvement pacifique, les proches et des médecins disent que les manifestants ont été tués par les balles des policiers et des gendarmes. Les défenseurs des droits humains dénoncent un usage excessif de la force par le gouvernement. Mais le président Condé affirme que ce sont les manifestants eux-mêmes qui tirent pour mettre les morts “sur le dos” du gouvernement.
Le ministère de la Santé se dit “déterminé à élucider les causes exactes (des) décès” et les autopsies serviront “à l’identification des différentes responsabilités”.
Les tensions actuelles font redouter une escalade dans un pays coutumier des manifestations et des répressions violentes. La communauté internationale inquiète a appelé au dialogue et au respect des droits.
A 81 ans, M. Condé ne confirme ni n’infirme les intentions qu’on lui attribue.
AFP