Les sondes utilisées pour les échographies sont-elles convenablement nettoyées entre deux patients ? Dans un rapport de la Société d’hygiène hospitalière révélé par Le Parisien ce vendredi, le niveau de désinfection en France est trop bas. Un laxisme soupçonné d’entraîner des contaminations.
Selon le rapport, quatre millions d’actes médicaux sont concernés chaque année : des échographies vaginales chez la femme ou des échographies rectales pour surveiller la prostate et la vessie chez l’homme. Selon Le Parisien, les sondes ne sont pas « désinfectées de manière optimale » par un système appelé « DNI pour désinfection de niveau intermédiaire ». En effet, la réglementation n’impose qu’une seule DNI par jour. Le reste du temps, la sonde est nettoyée à avec une lingette et protégée par un préservatif spécial.
La France a « vingt ans de retard »
« La France peut-elle rester le seul pays qui de façon officielle affiche un objectif de traitement des sondes de niveau inférieur à l’ensemble de ceux préconisés au niveau international et européen ? », interroge l’un des auteurs du rapport, le docteur Pierre Parnaix, président de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H). « Notre système est une incohérence mondiale, nous avons 20 ans de retard », confirme le médecin. Le risque de contamination est réel, notamment par le papillomavirus, même s’il n’existe pas de preuve d’une contamination passée. « Mais si un jour une corrélation est faite et que nous n’avons pas le bon niveau de sécurité, nous serons dans le scandale sanitaire », estime Pierre Parnaix.
L’association France Assos Santé demande le recours à la DNI, obligatoire avant 2007, de manière systématique. Interrogé par Le Parisien, le ministère de la Santé n’a pas souhaité commenter cette information.
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