Emmanuel Macron reçoit, ce vendredi 21 septembre, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, alors que le processus de paix est dans l’impasse en raison notamment des tensions diplomatiques entre le pouvoir palestinien et l’administration américaine.
Un plan déjà refusé par principe par les Palestiniens, qui ont gelé toutes les relations diplomatiques avec les Etats-Unis depuis la fermeture de la représentation de l’Organisation de libération de la Palestine à Washington la semaine dernière.
L’ex-ambassadeur palestinien aux Etats-Unis Husam Zomlot estime que c’est désormais aux Européens, et aux Français en particulier, de prendre la main sur le dossier israélo-palestinien pour faire office de médiateurs.
« Cette visite du président Abbas à Paris est vraiment stratégique, parce qu’avec tout ce qui s’est passé à Washington ces derniers mois et parce que l’administration Trump a tout fait pour se retirer de la table des négociations et se disqualifier comme médiateur dans le processus de paix, le rôle des Européens et de la communauté internationale devient très important. »
Husam Zomlot invite Paris et Bruxelles à prendre les devants. « Nous avons besoin d’un mécanisme international pour combler ce vide et nous pensons que la France est un allié clé dans ces efforts de paix. Nous espérons que cette tâche sera endossée par la France et l’Europe. Le monde dans son ensemble a un intérêt à trouver une solution véritable à ce conflit qui affecte la paix et la sécurité mondiale. Et faute de médiation américaine, la communauté internationale et la France ont leur rôle à jouer. »
Depuis décembre 2017 et la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme la capitale d’Israël, le président Abbas refuse toute interaction diplomatique de Washington en vue d’un règlement du conflit avec Israël. Il accuse les Etats-Unis de parti pris outrancièrement pro-israélien.
Au cours des dernières semaines, l’administration américaine a pris une série de mesures sanctionnant le refus palestinien de lui parler. Qu’il s’agisse de la fermeture de la représentation de l’OLP à Washington, ou des importantes coupes budgétaires dans l’aide humanitaire destinée aux Palestiniens.
Source RFI