«Vingt-cinq», le portrait drôle, touchant et juste d’une jeunesse, un peu paumée
25 octobre 2018Une dramédie générationnelle qui sonne juste. Après les réussites de Irresponsable et Les Grands, OCS lance ce jeudi à 20h35 sa nouvelle série Signature, Vingt-cinq, une comédie douce-amère sur une bande de potes parisiens qui comprennent que dans cinq ans, ils auront 30 ans, et qu’ils n’ont « pas fait grand-chose » de leur vie.
Ce portrait hilarant et touchant d’une génération un peu paumée, sorte d’alter ego masculin et parisien de Girls, a été produit par Géraldine Nakache, que 20 Minutes a rencontré à l’occasion de Séries Mania : « Vingt-cinq, c’est la radiographie d’un moment, l’empreinte d’une génération, un peu comme Le Péril Jeune ou les films de Claude Sautet. Bryan Marciano raconte avec justesse cette jeunesse. »
Une crise existentielle à 25 ans
Bryan Marciano, créateur, scénariste et réalisateur de ce 12×22 minutes, y incarne Jeremy, 25 ans, de retour à Paris après un long séjour à New York, se fait brutalement larguer par son amour de jeunesse, Julie (Léa Millet). Boosté par l’idée de la reconquérir, ce romantique, aussi idéaliste que procrastineur, décide de se prendre en main et de trouver quel adulte il va devenir.
Cette crise existentielle touche aussi sa bande d’amis d’enfance. Alex (Alexandre Boublil), son meilleur ami, coincé dans sa triste banlieue de Sarcelles, rêve de trouver l’idée qui lui fera faire fortune. Adrien (Pablo Pauly), coincé dans sa triste vie rangée, n’arrive pas à vivre pleinement sa jeunesse. Jonas (Pierre Lottin), coincé dans le grand appartement hérité de son père à fumer des joints toute la journée, s’interroge sur son orientation sexuelle.
Une sorte de « Girls » au masculin à Paris
Vingt-cinq brille grâce à la qualité de ses dialogues qui sonnent juste et son interprétation irréprochable. « Il connaît très bien sa génération, puisqu’il vit ce qu’il écrit », résume Géraldine Nakache. « Je ne représente pas tout le monde. Je ne pense pas qu’il y ait un stéréotype d’un mec de 25 ans, je pense juste que pour tout le monde, il y a des moments clés dans la vie où on essaye de se définir », estime quant à lui Bryan Marciano.
Et cette crise existentielle, Bryan Marciano l’a traversé. Alors qu’il travaille dans l’industrie musicale, il décide à 24 ans « d’arrêter de bosser et de faire une pause » parce qu’il a envie « de faire autre chose » et veut se donner du temps pour trouver comment se réaliser. Au chômage, il s’ennuie et enchaîne les déjeuners avec des potes, jusqu’au jour où l’un d’eux lui lance : « Si tu restes comme ça à traîner, tu penses qu’il va t’arriver quoi ? ». « Notre conversation était très drôle. Je l’ai retranscrite et je me suis mis à écrire sur ceux qui m’entouraient. Des gens qui parlent comme des vraies gens, c’est ça qui m’intéressait. J’ai fini avec un énorme script », raconte le créateur.
Il confie le script à Géraldine Nakache. « Bryan Marciano est le petit frère d’un ami d’enfance. Quand il m’a donné le script, j’ai d’abord eu une angoisse, je me suis dit : “Comment je fais si ce n’est pas bon ?” Et puis, j’ai lu le script, se souvient-elle. Je n’ai pas pu produire cela toute seule, parce que ce n’est pas mon métier. Pour que cela existe, il fallait que je m’associe à des gens. Je suis allée chercher Christine Rouxel et Noor Sadar. Et c’est sorti de terre. »
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