L’ARMP SUSPEND UN MARCHÉ LANCÉ PAR LA DIRECTION DU LIVRE ET DE LA LECTURE (CETTE DÉPÊCHE ANNULE LA PRÉCÉDENTE)
24 août 2016L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a ordonné la suspension de la procédure de passation du marché relatif à l’acquisition de matériels pédagogiques et didactiques lancé par la Direction du livre et de la lecture, a appris l’APS de source informée.
Cette suspension fait suite au recours de l’Association sénégalaise des éditeurs (ASE) « pour contester certaines spécifications techniques du dossier d’appel d’offres ouvert en procédure d’urgence référencé (…) lancé par la Direction du livre et de la lecture du ministère de la Culture et de la Communication », indique la même source.
L’ASE avait saisi l’autorité contractante, la Direction du livre et de la lecture, par lettre en date du 4 août 2016 d’un recours gracieux pour contester certaines spécifications techniques dudit dossier d’appel à concurrence.
Selon la procédure, le contractant disposait d’un délai de trois jours ouvrables pour répondre et au-delà, le défaut de réponse est constitutif d’un rejet implicite du recours gracieux.
En l’absence de réponse, l’ASE saisit, par correspondance en date du 9 août 2016, le Comité de règlement des différends de l’ARMP pour « contester les spécifications techniques du dossiers d’appel d’offres ouvert en procédure d’urgence référencé (….) lancé par la Direction du livre et de la lecture du ministère de la Culture et de la Communication ».
L’ARMP a ainsi ordonné la suspension du marché « jusqu’au prononcé de la décision de la commission Litiges du Comité de règlement des différends ».
Les requérants protestaient contre l’autorisation de passer la commande en question auprès de trois librairies de la place (Harmattan Sénégal, Quatre vents, Différence) au détriment de l’édition sénégalaise, selon une source.
Elle relève que sur la liste des ouvrages référencés, 92% sont édités par Harmattan France. « Notre recours relève d’un combat de principe, c’est pour le symbole. C’est incroyable. Dans ces conditions, on ne peut pas développer l’édition locale. On ne peut pas créer des emplois et payer des impôts. Il s’agit là d’un plaidoyer pour l’édition locale », a-t-elle dit.
Source:aps.sn