Francophonie : les administrations culturelles invitées à « montrer la rentabilité économique de la culture »

Francophonie : les administrations culturelles invitées à « montrer la rentabilité économique de la culture »

27 juillet 2017 0 Par univers-actu
Spread the love
Les administrations culturelles doivent montrer que la culture « peut avoir une rentabilité économique et sociale », en vue de convaincre les administrations des finances de la nécessité de les appuyer, a soutenu, mercredi, la directrice de la langue française, de la culture et de la diversité culturelle de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Youma Fall.
« La culture peut être un outil de développement et peut avoir une rentabilité économique et sociale. Elle peut constituer aussi une valeur symbolique, voire de territoire, c’est aux administrations culturelles de le montrer’’, a-t-elle fait valoir.
Mme Fall était interpellée par des journalistes sur le financement jugé « insignifiant » de la culture dans les différents pays de l’espace francophonie. Un constat avéré selon elle, la culture ayant ’’toujours été le parent pauvre’’ des investissements publics.
« Est-ce que les administrations en charge de la culture ont des projets ou des programmes pour convaincre les administrations des finances ? », s’est interrogée la directrice de la langue française, de la culture et de la diversité culturelle de l’OIF.
De l’avis de Youma Fall, la culture a plutôt été « longtemps (…) considérée comme budgétivore, sans rentabilité économique ».
« Les administrations qui gèrent les finances ont juste besoin de savoir que la culture peut être utile ne serait-ce qu’en termes de cohésion sociale, mais aussi de développement économique », fait-elle valoir.
Les ministres de la Culture de la Francophonie, réunis à Abidjan dans le cadre de la 4e Conférence ministérielle de la Francophonie sur la culture, ont suggéré que soient créés « des espaces de concertation » entre les administrations publiques locales, notamment celles en charge du budget, du plan, des infrastructures et de la culture.
« Le problème est sérieux et il mérite une réflexion. Un travail de fond doit être fait entre les administrations culturelles et la société civile pour annihiler cela », a indiqué Youma Fall.