Le téléfilm ‘’Idoles’’, vitrine du combat des journalistes
29 octobre 2016La réalisation du téléfilm ‘’idoles’’ n’a pas pour objectif de faire un procès aux journalistes, mais plutôt de montrer le combat qu’ils mènent au quotidien, a déclaré vendredi Chérif Diop, journaliste à Radio Futurs Médias (RFM, privée).
’’Nous ne voulons pas tourner en dérision le travail de journaliste, mais plutôt porter haut le combat qu’il mène en faveur du pays’’, a-t-il soutenu lors de la première projection de ce téléfilm.
« Idoles »raconte l’histoire d’un jeune journaliste, Malick, qui a été recruté dans un grand quotidien du pays dénommé ’’West infos’’ et dont le directeur de publication grand Laay a une réputation de journaliste talentueux, et qui plus est, est son idole.
Pour lui, il était nécessaire de s’appuyer sur la presse pour toucher toutes les parties du monde vu le pouvoir qu’elle exerce.
’’Nous avons travaillé pratiquement pendant deux ans sur le projet’’, a expliqué Chérif Diop, ajoutant qu’il y a actuellement 52 épisodes qui sont prêts à être diffusés.
Ce film montre la réalité des rédactions dans toutes leurs facettes en s’appuyant également sur les relations existant entre les responsables des rédactions et des autorités publiques.
’’Idoles’’ montre d’un côté comment les médias mettent parfois la corde au coup à des autorités publiques qui ne font pas bien leur travail en diffusant certaines réalités sociales ignorées par le président de la République ».
D’autre part, il décrit comment certains médias sont parfois instrumentalisés par des autorités pour camoufler leur incompétence devant la face du monde.
’’Idoles montre comment l’univers de la presse est prétexte pour explorer l’humain. Il n’y a pas que des gens pourris, mais des méchants et de corrompus de l’autre côté’’, a-t-il soutenu.
’’Cette fiction impose une réflexion sur la question de l’éthique et de la déontologie’’, a quant à lui estimé le professeur Sellé Seck, ajoutant que le comportement du directeur de publication montre l’apparence d’un conflit d’intérêt qu’il faut prendre en compte.
Pour le représentant du CORED, Abasse Kane, ce film cadre avec l’esprit et le message de cette structure sur la situation de la presse au Sénégal.
’’J’espère que personne ne viendra vous inquiéter parce que vous avez touché un sujet très sensible que l’on rencontre au niveau de la presse’’, a-t-il avancé, citant la séquence du film qui montre un ministre proposant de l’argent au directeur de publication de West info, conséquence de la précarité au sein de la presse sénégalaise.
Source:APS