«Le Grand Bain», des perdants magnifiques
25 octobre 2018Envie d’une bonne comédie française ? L’acteur Gilles Lellouche surprend en tant que réalisateur avec « Le Grand Bain », un film choral sur une bande d’hommes dépressifs accros à leur cours de natation synchronisée.
Ils s’appellent Bertrand, Marcus, Simon ou Thierry… Tous cabossés par la vie, dépressifs, ces quadras ou quinquagénaires bedonnants retrouvent un peu d’oxygène chaque semaine en s’entrainant à la natation synchronisée avec une ancienne sportive de haut niveau qui leur lit de la poésie de Rilke en fumant une cigarette au bord du bassin.
Gilles Lellouche réussit une comédie sociale enlevée, chorale, réunissant une brochette d’acteurs tous épatants : Philippe Katerine, Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet, Jean-Hugues Anglade, mais aussi Virginie Efira et Leïla Bekhti.
Des hommes en crise
Son regard tendre et jamais condescendant sur ces personnages de perdants magnifiques fait le sel de ce film entraînant, qui montre des hommes en crise pratiquant une activité sportive que l’on croit réservée aux femmes.
Le réalisateur soigne aussi son image, joue avec les codes du film de braquage lorsque ses personnages tentent d’organiser le vol de maillots de bain. Le rythme allègre et les dialogues savoureux font de ce film une bonne comédie française et même un excellent antidépresseur.
RFI