Jeux de la Francophonie : Mohamed Mbougar Sarr remporte la médaille de bronze de la catégorie littérature
27 juillet 2017Le jeune écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr a remporté mardi dans la catégorie littérature, la médaille de bronze des 8èmes Jeux de la Francophonie (21-30 juillet), qui se poursuivent à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Avec cette distinction, Mohamed Mbougar Sarr offre ainsi au Sénégal sa première médaille dans le domaine de la culture lors de ces joutes francophones.
Se disant « très heureux » d’avoir remporté cette distinction pour son pays, le lauréat a adressé ses remerciements au chef de la délégation sénégalaise Maguèye Touré et aux membres de la Direction de la Francophonie, pour le soutien dont il a pu bénéficier.
« Je suis très heureux, j’espère encore représenter le Sénégal à travers le monde », a déclaré Mohamed Mbougar Sarr, lors de la remise des médailles, à l’auditorium de la Bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire.
Intitulé « Ndënd » (Tambour en langue nationale wolof), la nouvelle par le jeune auteur a séduit le jury présidé par son compatriote le poète Amadou Lamine Sall, président de la Maison africaine de la poésie internationale (MAPI).
Le texte raconte l’histoire d’un vieux maitre du tambour qui reçoit un ministre de la Culture, laquelle visite va réveiller en lui le goût de la création qu’il a abandonnée il y a longtemps.
« Il était au bout de son inspiration et cette visite l’a poussé à reprendre son art pour produire son ultime création », souligne Sarr, déjà primé plusieurs fois. Il a notamment remporté le Prix du roman métis des lycéens en 2015.
Cette nouvelle, confie l’auteur, a été écrite deux mois après le décès du tambour major Doudou Ndiaye Rose et de Vieux Sing Faye, autre virtuose de la percussion, tous deux décédés en août 2015.
Au total, les 24 nouvelles présentées sont d’un « bon niveau », il était donc « difficile de les départager », a souligné le président du jury.
« Nous avons eu un bon niveau de langue, mais la particularité de celles choisies se situent dans l’écriture maitrisée, la créativité dans la technique narrative et aussi les thématiques choisies », a expliqué Amadou Lamine Sall.
Selon M. Sall, en lisant les différentes nouvelles en compétition, « on se promène géographiquement sur une carte au Congo, au Canada, au Sénégal, en Suisse, au Burkina, au Niger… ».
Le concours de littérature des 8èmes Jeux de la Francophonie a été remporté par le jeune nouvelliste nigérien Razak René, qui reçoit la médaille d’or de la catégorie pour son texte « L’Homme qui donne des baisers au vent ».
La médaille d’argent est revenue au Canada et au Nouveau-Brunswick, avec l’écrivain Gabriel Robichaud dont le texte primé s’intitule « Char ».
Le jury a aussi octroyé une mention spéciale au Canadien Marcoux-Chabot Gabriel pour sa nouvelle « Blocmémoire ».
Le président du jury Amadou Lamine Sall, ainsi que les quatre autres membres venus du Canada, du Liban, du Niger et de la République démocratique du Congo (RD Congo), ont recommandé que le concours de littérature des Jeux de la Francophonie soit ouvert à la poésie et au théâtre, « pour enrichir la langue française ».
Mohamed Mbougar Sarr, chevalier de l’Ordre du mérite en 2015, a déjà un premier roman « Terre ceinte » aux éditions Présence africaine », la même année. Cette œuvre a reçu le prix Ahmadou Kourouma.